Selon le président du COREN, Malick Alhousseini cette rencontre se tient à un "moment douloureux de notre histoire, avec notre pays occupé, notre terroir natal aux mains des envahisseurs et des terroristes".
Il a rappelé que depuis dimanche dernier, le Mali est un pays coupé en deux, de fait que les assaillants et les terroristes ont tout dévasté dans les localités qu'ils occupent : banques cassées, administration pillée, centres de santé vandalisés, entre autres.
Au moment même où se tient ladite assemblée "les chapelets macabres de la haine, de la barbarie de l'inhumain, de la terreur, des assassinats programmés et même d'un génocide planifié s'égrènent avec furie contre les populations innocentes civiles ou militaires des villes de Tombouctou, Gao et Kidal", a-t-il déclaré.
Malick Alhousseini a par ailleurs ajouté que "Aujourd'hui, il est établi que le pillage de nos villes, villages n'est pas seulement le fait des assaillants terroristes. Il est surtout le fait d'une certaine milice armée et formée par notre Etat, toutes choses que le COREN n'a de cesse dénoncer".
Selon les membres du COREN, qui ont pris d'assaut la salle des 1000 places du centre international des conférences de Bamako ce mercredi, "ces milices, par Allah, subiront l'opprobre de l'Etat qui naïvement leur fit confiance, ainsi que le peuple du Nord/Mali et du Mali entier qui les croyait suppliants à l'armée Malienne".
Après avoir souligné que cette affaire est celle de tout le peuple malien, les membres du COREN ont lancé une série d'appels à l'endroit de l'Etat, des assaillants, des organisations humanitaires et caritatives et de la communauté internationale, chacun en ce qui les concerne de jouer leur partition, pour le retour à la normale.
L'ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a martelé que dans les deux jours qui viennent, le COREN organisera un grand meeting au stade omnisport Modibo Keita et une minute de silence sera observée à la mémoire de tous les disparus.
