Mali : Après la mise en application de l’embargo général, la situation reste stable (Papier général)

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Pour rappel, la Cedeao a mis en application son embargo économique, financier et diplomatique sur le Mali, afin que la junte militaire quitte le pouvoir pour le rendre aux civils.

Après les précipitations et ruées du premier et deuxième jours dans les stations, les choses sont revenues à la normale, à en juger la stabilité qu' on a constatée à travers la ville de Bamako.

Face à ces sanctions, les appréciations des uns et des autres varient, mais tous espèrent que la situation ne va pas se dégrader.

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Contrairement aux deux premiers, on n' a constaté aucune file de rang dans les stations d' essence. Les produits de première nécessité sont disponibles et les bamakois (habitants de la capitale) les achètent aux prix habituels.

"Avant l' embargo c' est-à-dire le 29 mars, le pays était approvisionné. Au niveau du riz, il y a 40 000 tonnes de stock d' un mois, plus 33 000 tonnes de sucre (ce qui fait plus 80 jours de consommation), 2 088 tonnes de lait en poudre (ce qui fait un mois de consommation)", a indiqué M. Touré.

Celui-ci n' a pas manqué de signaler qu' il est important de noter que ces stocks sont au niveau des grossistes et des unités de productions dans les capitales régionales.

Quant à l' alimentation de la capitale en électricité, M. Makan Alou, responsable à la société Energie du Mali (Edm S.a), a donné quelques détails et explications.

"Nous avons deux types de centrales pour alimenter nos abonnés: les centrales hydroélectriques qui fonctionnent avec de l' eau et les centrales thermiques qui fonctionnent soit avec du gasoil ou de DDO", a-t-il déclaré.

"En cela vient s' ajouter la problématique des événements en cours, qui prive Edm de ses sources d' approvisionnement. Ce c' est qui fait qu' Edm est privée de 50% de ses capacités de production", a précisé M. Makan Alou.

Il est à noter que ces derniers temps, Edm coupe le courant pendant le jour, pour le donner la nuit afin que les populations dorment dans la quiétude.

"Avec l' évolution actuellement négative de la situation, nous risquons de ne pas pouvoir alimenter tout le monde même pendant la nuit ", a-t-il souligné.

Cependant, précise-t-il, les zones de défense et de sécurité, les zones des stations de pompage eau, les centres téléphoniques et les hôpitaux seront alimentés de façon prioritaire.

D' autres sources à l' Edm signalent que "si la situation ne s' améliore pas, tout Bamako sera dans l'obscurité dans les 10 jours à venir", par faute combustibles.

Du côté des boulangers, pour le moment les choses évoluent 'bien' car la farine ne se fait pas rare.

"Nous pouvons tenir du mercredi au vendredi prochain. Du samedi au dimanche, nous allons utiliser nos stocks de réserves. A part cela, il n' y a plus rien. Il ne faudrait donc pas que nous soyons dans une situation où nous ne pourrons pas importer la farine. Sinon, on ne va pas manger du pain", ont déclaré des boulangers de la capitale malienne.

Evoquant les sanctions de la Cedeao, le secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), Amadoune Amion Guindo favorable aux putschistes, a déclaré que "il y a eu plus de peur que de mal".

Selon M. Guindo, "la Cedeao doit comprendre que les sanctions et pressions économiques et financières n' ont jamais pu faire baisser ou changer les politiques et décisions dans n' importe quel pays dans le monde".