"Aucune audience n'a eu lieu ce jeudi", a confirmé dans la soirée Me Jean Paul Moumbembé, avocat au barreau de Libreville.
Les magistrats n'ont pourtant pas déserté le tribunal. Ils étaient quasiment tous présents, en toge noire, dans les couloirs du palais de justice et dans le hall principal du tribunal également appelé salle des pas perdus. Mais personne n'était à son poste de travail. Toutes les audiences ont été annulées.
Aucun d'eux n'a souhaité s'exprimer à la presse. Mais selon Me Moumboumbé, les magistrats sont en colère contre leur ministre de tutelle, Mme Ida Reteno Assounoué qui aurait prononcé des propos " outrageants" envers ce corps de la justice.
La ministre aurait convoqué un conseil supérieur extraordinaire de la magistrature suprême pour se prononcer sur les sanctions préconisées contre certains magistrats pour faute grave. Le conseil n'a cependant pas décidé de sanctionner un magistrat mais s'est donné un délai de 18 jours à compter de dimanche dernier pour prononcer des sanctions ou pas.
La liste des magistrats objet de cette procédure n'a pas été rendue publique. La grève de ce jeudi qui pourrait être rééditée vendredi viserait à stopper nette cette procédure.
