La Transition gabonaise fait de la relance de la ‘Radio panafricaine Africa Nº1’ une priorité

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Libreville (© 2024 Afriquinfos)- Le Gabon vient de mettre à exécution son plan pour la réhabilitation de la Radio panafricaine « Africa Numéro 1 ». Ce plan a commencé avec une équipe de journalistes du média panafricain qui a d’ailleurs couvert le DNI (Dialogue national inclusif) qu’a organisé le pays durant le mois d’avril 2024.  

La réhabilitation « d’Africa Nº1 » mise en exécution, en décrochage sur les ondes de ‘Radio Gabon’ et en radio-vision sur les réseaux sociaux ambitionne de donner aux Africains « les informations sur l’Afrique, et donner au monde les informations sur l’Afrique ».  

D’après la ministre gabonaise de la Communication qui annonce le retour de ce grand média panafricain, le Gabon, pays africain vit dans le concert des Nations. ‘’Et aujourd’hui, nous savons tous que dans le concert des Nations, il est question de compétitivité, il est question de la guerre pour les ressources, il est question de la guerre d’influence, ’’, a fait savoir Laurence Ndong. Mais, ’on ne s’est pas suffisamment  interrogé sur le fait que toutes les puissances du monde aujourd’hui ont un média qui s’adresse à l’Afrique; tous les pays. Vous prenez la Grande-Bretagne, vous avez BBC, les Etats-Unis ont VOA (Voix de l’Amérique), la France a ‘France 24 ‘, l’Allemagne a DW (Deutsche Welle). Même la Turquie a mis en place un média destiné à l’Afrique (TRT Afrika). Chaque pays, aujourd’hui, veut s’adresser à l’Afrique’’, a analysé la ministre. Avant d’interroger sur ceci: ‘’C’est normal que pour savoir ce qui se passe à Yaoundé, à côté, que je sois informé par France 24’’ ?

D’après celle qui est également porte-parole de l’actuel Gouvernement gabonais, ‘Africa Nº1’ a toute sa place pour « donner aux Africains les informations sur l’Afrique et donner au monde les informations sur l’Afrique ». ‘’C’est à nous de donner l’information sur ce qui se passe chez nous au monde. Et c’est la vision du Président de la République, Oligui Nguema’’, a-t-elle souligné, lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision « Africa 24 ».

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Et de préciser que ‘’le Président Brice Clotaire Nguema met un point d’honneur à remettre sur pied cet outil qui a fait non seulement la fierté du Gabon, mais aussi la fierté de l’Afrique, parce que face au monde, face aux puissances occidentales (européennes, américaines et même asiatiques), l’Afrique a besoin de s’unir, l’Afrique devrait s’unir. Et la Radio Africa Nº1′ fut un merveilleux précurseur de cette unité africaine qui n’a pas pu se réaliser comme on le voulait sur le plan politique mais qu’Africa Africa Nº1 a réussi à réaliser sur les ondes. Donc notre vision, c’est de parvenir à ressusciter cette radio. Et pour y parvenir, nous avons mis en place un plan de réhabilitation d’Africa Nº1« .

Redorer le blason d’un célèbre média panafricain

La Radio « Africa Nº1  » s’est vue retirer sa licence en 2028 en raison de la vétusté de ses installations, des mauvaises conditions de travail du personnel. Par ailleurs, la ministre de la Communication aspire à insuffler une nouvelle vision aux médias publics: celle d’en faire ‘’des outils d’éducation, de sensibilisation, d’informations’’ ; ‘’des outils qui vont véhiculer nos valeurs qui vont permettre de transformer en profondeur notre société pour qu’elle se dirige vers la félicité. Nous avons prévu au niveau du ministère d’organiser les journées des contenus audiovisuels qui vont servir à faire venir des producteurs qui vont proposer des contenus qui sont plus adaptés’’. Contrairement ‘’au régime précédent qui se servait des médias publics pour la propagande et le divertissement’, a-t-elle soutenu.

 Quant à ce qui concerne l’évolution de la communication institutionnelle accessible en langue vernaculaire au-delà du français et de l’anglais, Madame Laurence Ndong a annoncé  qu’un Projet d’installation d’une quinzaine de radios communautaires dans les 9 provinces du Gabon est en cours. ‘’Ces radios communautaires seront au plus près des populations, et utiliseront la langue locale pour se faire entendre’’, a-t-elle conclu.

Vignikpo Akpéné