L’ONU appelle la Guinée-Bissau à tenir ses élections dès que possible

Afriquinfos Editeur
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"Les membres du Conseil de sécurité ont souligné qu'il est impératif que les élections présidentielles et législatives soient organisées dès que possible, en tenant compte de la fin de la période de transition fixée au 31 décembre 2013", indique un communiqué du Conseil de sécurité, faisant remarquer que le processus électoral a connu un retard.

Les 15 membres du Conseil ont également demandé aux autorités de transition bissau-guinéennes d'approfondir davantage les dialogues politiques internes et de faire en sorte que les élections soient crédibles, transparentes, inclusives et démocratiques.

Ils appellent aussi à la levée des obstacles persistant, notamment en adoptant un code de conduite et en veillant à la participation de tous les acteurs politiques au processus électoral.

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Depuis son indépendance en 1974 vis-à-vis du Portugal, la Guinée-Bissau a connu plusieurs coups d'Etat qui sont à l'origine d'une instabilité chronique.

L'armée de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest a pris le pouvoir en avril 2012. L'ordre constitutionnel n'y a toujours pas été rétabli et un gouvernement dirigé par le président de transition Serifo Nhamadjo a été mis en place en vue de la tenue des élections générales, qui avaient été initialement prévues pour le 24 novembre 2012.

Plus tôt ce mois-ci, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Jose Ramos Horta, qui est également le chef du Bureau politique de l'ONU en Guinée-Bissau (BINUGBIS), avait prévenu le Conseil de sécurité que le retard éventuel des scrutins pourrait "déstabiliser la situation politique, sapant les efforts que nous avons accompli jusqu'ici".

Dans le communiqué, le Conseil de sécurité salue les engagements des partenaires internationaux de la Guinée-Bissau, les appelant à rester engagés en faveur du processus politique.

"Le soutien des partenaires de la Guinée-Bissau est nécessaire pour financer le processus électoral", estiment les membres du Conseil tout en soulignant la nécessité d'un soutien financier à l'appui des élections.

Le Conseil réitère également ses préoccupations au sujet de la "culture d'impunité" et du "manque de responsabilité" en Guinée-Bissau, exhortant à mettre en oeuvre les conclusions de la Conférence nationale sur l'impunité, la justice et les droits de l'homme.