Guinée-Bissau : Une réunion annoncée pour aplanir les "divergences de vues" entre le bloc lusophone et des pays ouest-africains

Afriquinfos Editeur
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La réunion qui doit se tenir "probablement fin juin-début juillet", sous les auspices de l'Union africaine (UA) et des Nations unies, en prélude à une réunion des chefs d'Etat, devrait permettre de "faire le point sur les divergences et les convergences et les ponts qui peuvent être trouvés pour des solutions réalistes sur le terrain", a déclaré à la presse Daniel Kablan Duncan, à l'issue d'une réunion du Groupe international de contact sur la Guinée-Bissau.

Il s'agit pour la CEDEAO, a ajouté M. Duncan, "d'obtenir le soutien du Portugal et de l'Angola et de la CPLP en vue d'aplanir les divergences de vues qui semblent s'instaurer insidieusement dans le règlement de la crise en Guinée-Bissau", pays lusophone d'Afrique de l'Ouest déstabilisé par un coup d'Etat le 12 avril en plein processus électoral.

La CEDEAO a élaboré et a mis en œuvre un plan de sortie de crise à travers la désignation d'un nouveau président intérimaire, la nomination d'un nouveau Premier ministre et la formation d'un gouvernement de "large ouverture qui doit au bout de 12 mois "remettre le pays en état de pouvoir organiser de nouvelles élections" pour le choix d'un nouveau président.

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Pour sécuriser la transition, la CEDEAO a commencé à déployer sa Force en attente initialement de 629 soldats en remplacement de la Mission militaire d'Angola qui a débuté mercredi son retrait après 15 mois en Guinée-Bissau.

Cette approche ne semble pas agréer la CPLP qui, sur la base de la "tolérance zéro" prônée par l'UA et la communauté internationale sur les coups d'Etat et les prises de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles, souhaite le rétablissement de l'ordre constitutionnel avec le retour au pouvoir de l'ex président intérimaire, Raimundo Peirera, et de son Premier ministre, Carlos Gomez Junior, renversés par la junte.

Le ministre ivoirien des Affaires étrangères a insisté sur "l'urgence à établir une saine coordination des efforts régionaux et internationaux".

"Il est, de ce point de vue, souhaitable que les positions de la CEDEAO et de la CPLP soient très vite harmonisées pour progresser efficacement sur le dossier bissau-guinéen", a-t-il conclu.