Guinée-Bissau : Réforme de l’armée et lutte contre la corruption, principaux thèmes de la campagne électorale

Afriquinfos Editeur
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Le candidat indépendant, Nuno Gomes Na Biam, soutenu par l'ancien président de la République,  Kumba Yala, a mentionné le combat contre la corruption comme une priorité de son programme.

M. Biam, 48 ans, le plus jeune des treize candidats à la présidentielle, s'est engagé à lutter sans relâche contre la corruption "l'une des principales causes de la pauvreté dans le pays".

Il a également préconisé une réforme adéquate de la défense et de la sécurité "des secteurs considérés comme le principal facteur d'instabilité en Guinée-Bissau", selon la conclusion de partenaires internationaux.

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Le candidat du Parti africain pour l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, principale force politique), l'ancien ministre José Mário Vaz, a promis, s'il est élu président de la république, de travailler pour la réconciliation effective des Bissau-Guinéens.

     Il a également promis de combattre les perturbateurs au niveau de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, allusion, selon les observateurs, aux rebelles indépendantistes de la Casamance, région sud du Sénégal.

     Paulo Gomes, candidat indépendant, a déclaré qu'il va lutter contre la corruption dans l'appareil d'Etat et travailler pour la réforme du secteur de la défense, s'il est élu le 13 avril prochain.

     Selon M. Gomes, ancien directeur pour l'Afrique de la Banque mondiale, qui a le soutien de cinq autres partis politiques, dont trois en compétition électorale, il est nécessaire de stimuler l'économie nationale afin d'assurer un développement durable.

     Pour sa part, Abel Incada, candidat du Parti de la rénovation sociale, (PRS, deuxième forces politique du pays), a cité aussi la réconciliation nationale comme priorité de son programme.

     De son côté, Helder Vaz, candidat du Parti pour la Résistance de Guinée-Bissau, Mouvement Ba-Fata, affirmé sa volonté de développer une politique de rupture complète d'avec les pratiques de corruption.

     Enfin, les huit autres candidats ont opté pour la stratégie du porte à porte et des contacts directs avec les électeurs.

     La campagne électorale qui se déroule jusqu'à présent sans incident, ne  bénéficie d'aucune couverture médiatique en raison du manque de moyens de ces partis et de la radio et de télévision d'Etat.

     Ce sont en effet les candidats et les partis politiques mêmes qui financent la couverture médiatique de leurs activités sur le terrain, a constaté Xinhua.

     C'est la première fois depuis l'avènement de la démocratie en 1994 qu'une campagne électorale se déroule sans temps d'antenne à la télévision et la radio nationale pour les candidats.