"Toute .force d'interposition déployée en Guinée-Bissau sera considérée comme une force d'occupation", a déclaré vendredi son le porte-parole de la junte, le colonel Dahabana na Walna, dans une interview à la télévision portugaise, captée à Bissau. Les pays lusophones avaient demandé jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU l'envoi d'une force de maintien de la paix en Guinée-Bissau et l'adoption de mesures pour de rétablir l'ordre constitutionnel et d'obtenir la libération sans conditions des dirigeants arrêtés, l'ancien Premier ministre de Guinée-Bissau Carlos Gomes Junior et le président intérimaire Raimundo Pereira.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) envisage de tenir lundi un sommet extraordinaire sur la situation en Guinée-Bissau.
Elle a déjà "fermement condamné" jeudi "la mise en place d'un soit disant Conseil national de transition" par la junte qui, en accord avec 19 partis d'opposition, prévoit une transition de deux ans. Le vice-président de l'Assemblée nationale Manuel Sherifo Nhamadjo, désigné jeudi comme président de la République de transition, a refusé ce poste et réaffirmé son ancrage au PAIGC, ancien parti au pouvoir, aujourd'hui dans l'opposition. Nhamadjo, candidat battu au premier tour de la présidentielle, a affirmé qu'il n'avait été consulté avant d'être nommé.
