Guinée-Bissau : L’attaque de la caserne de Bissalanca "provient de l’extérieur"

Afriquinfos Editeur
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"Cette attaque ne provient pas de l'intérieur du pays, ni des forces de sécurité et de défense", a-t-il déclaré, soulignant que parmi les six assaillants abattus, quatre sont des Diolas, "ethnie de Casamance" (sud du Sénégal et de Guinée-Bissau).

"Nous ne saurions accuser qui que ce soit, mais les assaillants qui ont été arrêtés diront à la justice l'identité de tous ceux qui sont impliqués dans la tentative de déstabilisation du pays", a-t-il expliqué.

Le cerveau de cette attaque s'appelle Pansau Ntchama, impliqué dans l'assassinat de l'ancien président bissau-guinéen Nino Vieira en 2009 et qui était exilé au Portugal, a affirmé M. de Barros.

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Dans l'opération de dimanche, Ntchama a utilisé le véhicule du secrétaire d'Etat aux pêches de l'ancien régime Gomes Junior, plein de munitions, a-t-il dit.

"Pansau Ntchama a dû laisser le véhicule pour prendre la fuite lorsqu'il était pris entre plusieurs feux", a-t-il précisé.

Pour sa part, le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères Faustino Fudut Imbali a estimé que cette attaque avait pour but de "faire revenir Carlos Gomes Junior au pouvoir" et prouve que "la présence des troupes de la CEDEAO est inutile en Guinée-Bissau".

Dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de dimanche, Iancuba Diola Ndiaye, leader du Front anti-putsch (regroupant dix partis), a été arrêté lundi par des hommes en uniforme, selon des témoins.

Par ailleurs, Iancuba Diola Ndiaye, ancien combattant de la guerre de libération nationale et leader du Parti Social Travailliste, est accusé d'avoir contribué à l'attaque de la caserne des para-commandos du 21 octobre 2012, selon des sources concordantes.