Guinée-Bissau : Hausse du coût de la vie après le coup d’Etat du 12 avril

Afriquinfos Editeur
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Alors qu'un cadre supérieur bissau-guinéen ne perçoit que 60. 000 FCFA (110 dollars) par mois, et que salaire minimum est de 30. 000 FCFA (55 dollars), le kilo de riz, aliment de base de la population, est passé de 250 à 400 FCFA, a-t-il indiqué.

"Même s'ils ont été revus à la hausse, à raison de 5%, les salaires demeurent les plus modiques de la Zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), voire de l'Afrique tout entière", a souligné Da Cunha.

Selon lui, le faible niveau des salaires explique que "les fonctionnaires s'absentent beaucoup, ont un double emploi ou s'adonnent à la corruption pour pouvoir survivre".

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"L'Etat, a-t-il poursuivi, fait semblant de nous payer, nous nous allons toujours faire semblant de travailler."

Il en outre déploré que "dans la fonction publique bissau- guinéenne, la promotion ne se fait que sur la base du copinage, du népotisme et du clientélisme politique".

La preuve, a-t-il ajouté, après le coup de force du 12 avril dernier tous les directeurs  généraux de l'administration publique, militants et sympathisants du PAIGC, tout comme les gouverneurs des régions ont été purement et simplement limogés.

L'administration publique bissau-guinéenne compte 20.000  fonctionnaires, selon un dernier recensement qui fait état de la découverte de plus de trois mille fonctionnaires fictifs qui percevait leurs salaires.