"Il sera responsable de sa propre sécurité, s'il revient ici", a déclaré le général Indjai lors de l'ouverture ce jeudi à Bissau d'une conférence sur la sécurité nationale.
La position du général Antonio Injai est en porte-à-faux avec celle du président par intérim Manuel Serifo Nhamadjo qui a indiqué à la presse ce jeudi que "Carlos Gomes Junior peut rentrer s'il le désire".
"Carlos Gomes est un ressortissant bissau-guinéen et peut retourner dans son pays, mais le gouvernement ne lui accordera pas une sécurité particulière. C'est un citoyen comme tout autre", a renchéri de son côté Fernando Vaz, porte-parole du gouvernement.
Depuis que l'ancien Premier ministre a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle et son prochain retour à Bissau, on note une certaine tension à Bissau, a constaté Xinhua.
Le chef d'état-major bissau-guinéen, auteur du coup d'état qui a renversé M. Gomes, s'est toujours montré hostile à son égard, l' accusant d'avoir voulu neutraliser les forces armées.
Le général avait été inculpé en avril pour complot de narcoterrorisme par les autorités judiciaires américaines, après l' arrestation du contre-amiral Bubo na Tchuto, ex-chef de la marine bissau-guinéenne.
Au cours de la conférence de ce jeudi, le général Indjai a par ailleurs accusé les organisations de la société civile et le procureur général de la République de ne rien faire pour lutter contre l'impunité dans le pays.
"Beaucoup de gens ont été tués, dont un citoyen guinéen accusé de trafic de drogue au Cap-Vert et rien n'a été fait", a-t-il déploré.