"En raison de l'échec de la campagne de commercialisation de la noix de cajou cette année, le gouvernement de transition a, en outre, décidé de rembourser les dépenses des entreprises locales qui n'ont pas reçu de subvention des banques du pays, car elles n'ont pas réussi à exporter leurs produits bruts qui demeurent encore stockés dans les magasins", indique un arrêté ministériel.
Selon Mama Saliou Lamba, président de l'Association des exportateurs de la noix de cajou, "cette mesure du gouvernement de transition est crucial pour le reste de la campagne d'exportation qui traverse une crise sans précédent en raison de l'effondrement des cours mondiaux du cajou".
Il a, par ailleurs ajouté, qu'il reste encore 20 000 tonnes de noix de cajou brut à exporter dans les magasins de Bissau et environ 60 000 tonnes dans les régions.
Selon des sources informées, la Guinée-Bissau n'a pu réussi à exporter cette année 100 000 tonnes de noix, à cause notamment du coup d'Etat militaire du 12 avril, alors que ses exportations s'élevaient à 135 000 tonnes en 2009, dont 95% vers l'Inde.
La noix de cajou, en tant que premier produit de rente de Bissau, nourrit plus de 250 000 familles et rapporte plus de 60 000 dollars par an au trésor public.
Selon des sources proches du ministère des Finances, "le cajou est à l'origine de plus de 90% des exportations de Bissau, offre de l'emploi à plus de 80% de la population et occupe plus de 47% de la surface arable.
La Guinée-Bissau est le 5º exportateur mondial de noix de cajou brut.
