Cette rencontre était très réclamée par l'opposition qui n'entendait pas être tenue à l'écart des travaux de mise en place de la biométrie dans le processus électoral.
"Maintenant que le pouvoir a daigné accepter l'introduction de la biométrie réclamée depuis longtemps par l'opposition, nous lui demandons (…) que toutes les parties (majorité, opposition et société civile) doivent prendre part à chaque étape de la mise en oeuvre du programme de la biométrie", a exigé le 23 mai dernier la Coalition des partis politiques pour l'alternance (CPPA), principal groupe de l'opposition gabonaise.
La demande de l'opposition intervenait une semaine après l'annonce du gouvernement gabonais de confier le dossier d'introduction des données biométriques dans le processus électoral à la société Gemalto.
M. Ndongou avait répondu qu'il ne voyait pas d'inconvénient d'associer toute la classe politique dans ce processus.
En décembre dernier, la CPPA a boycotté les élections législatives organisées dans le pays. Elle exigeait la biométrie dans le processus électoral ce qui n'était pas possible, selon le gouvernement qui a évoqué un problème de délai et de financement.
Le gouvernement a décidé que les prochaines élections locales de 2013 se dérouleront avec un fichier électoral et des cartes d'électeurs biométriques.
C'est depuis l'année 2000 que l'opposition gabonaise réclame la biométrie. L'acceptation du gouvernement fait tomber à l'eau cette vielle revendication.
