Gabon : La France offre 10 millions d’euros pour combattre le trafic d’ivoire

Afriquinfos Editeur
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L'accord a été conclu lors d'une réunion de haut niveau consacrée à la protection des espèces menacées. La réunion s'est tenue en marge du Sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique.

"Ce projet vise à réduire considérablement le braconnage de l' éléphant sur le territoire gabonais, en apportant un appui financier aux institutions nationales chargées de faire face à cette question. Il s'agit là d'un appui considérable de la France aux efforts du Gabon", a notamment affirmé le président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Le numéro un gabonais a par ailleurs affirmé que "les crimes fauniques sont aujourd'hui une des causes majeures des troubles qui minent la stabilité de l'Afrique".

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"On estime la valeur du trafic illicite des produits de la faune à 8 milliards d'euros par an", selon le communiqué.

Le Gabon fait face en effet à une importante recrudescence du braconnage de l'éléphant.

Selon le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le Gabon est connu comme un pays stable pour les populations d'éléphants de forêt. Pourtant, la chasse a fortement augmenté dans la dernière décennie.

"Nos équipes de terrain nous rapportent des statistiques hallucinantes. Nous avons perdu près de 19.000 éléphants en 10 ans. Au parc national de Minkébé, c'est 50 éléphants par jour qui sont abattus par les braconniers. L'ivoire est acheminé vers les marchés étrangers", a-t-il affirmé.

Pour faire face à cette crise, le gouvernement gabonais a déployé des efforts supplémentaires pour appuyer le travail de l' ANPN sur le terrain. L'armée a été mise à contribution pour sécuriser les zones transfrontalières et un détachement de la gendarmerie nationale a été affecté à l'ANPN.