Dans le feu allumé dans la cour centrale de la prison de Libreville, des bottes de chanvre, de la cocaïne et d'autres drogues dures, des dizaines de téléphones portables et des armes blanches (couteaux, pinces et tourne vices). Tous ces objets ont été saisis auprès des détenus au cours d'une fouille musclée organisée par le ministère de la Justice avec le soutien des gendarmes et des bérets rouges.
Ida Reteno Assonouet a mis le feu au buchait. Elle a écrasé à coup de marteau un téléphone portable pour montrer l'exemple aux gardes prisonniers. Les cartes mémoires des téléphones ont été saisies par les gendarmes pour nécessité d'enquête. Le ministère a ordonné cette fouille pour remettre de l'ordre dans cette prison qui était devenue ingérable à cause de la présence de ces armes et drogues. « Il y a probablement des complicités », a affirmé la ministre au sujet d'une éventuelle implication des gardes prisonniers dans le trafic de ces objets interdits en milieu carcéral.
Selon un officier de la sécurité pénitentiaire, la prison centrale de Libreville a été construite dans les années 50 pour 300 prisonniers. Elle est actuellement saturée. En moyenne, il s'y trouve 1.600 détenus. Le pic est de 1 900 détenus. Une nouvelle prison moderne est en cours de construction dans la banlieue de Libreville.
