Gabon : Ali Bongo dénonce la corruption et le harcèlement sexuel dans l’administration gabonaise

Afriquinfos Editeur
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"Le racket et la corruption à tous les niveaux de notre administration deviennent monnaie courante", a craché le chef de l'Etat gabonais avant de poursuivre "l'impunité, encouragée par la hiérarchie, gangrène les services".

Ali Bongo Ondimba a eu le courage de dénoncer que "le harcèlement sexuel prend de l'ampleur et démotive les personnes compétentes".

Dans ce réquisitoire le numéro un gabonais a aussi fustigé certains comportements rétrogrades des fonctionnaires dont "les horaires de travail (…) déterminés en fonction des humeurs de chacun, l'absentéisme devient un fléau, quelques fonctionnaires se complaisent à multiplier des trafics d'influence".

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Ali Bongo qui veut faire du Gabon un pays émergeant d'ici 2025 a regretté que "la recherche d'une information, le suivi d'un dossier, ou encore la délivrance d'un acte administratif prennent la forme d'un parcours du combattant".

"Les dossiers ne sont pas traités avec la plus grande diligence, car ils servent à décorer les bureaux et à garnir les tiroirs des agents", a-t-il dénoncé pour le regretter en faisant constater que "l'insulte et le manque de respect envers les usagers prennent le pas sur les règles élémentaires de bienséance".

"Il nous faut (…) une Administration où règne et prévaut le sens de justice et de l'égalité", a-t-il suggéré en réponse à tous ces travers.

Ali Bongo Ondimba a instruit le ministre de la reforme pour "tout mettre en œuvre pour redonner à notre Administration ses lettres de noblesse, de la mettre résolument au service des usagers, et de raffermir le lien de proximité".

Cette déclaration du chef de l'Etat intervient à quelques jours des nouvelles nominations dans la haute administration suite à la formation d'un nouveau gouvernement.