France/Mali : Sarkozy appelle au retour à un processus constitutionnel

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"Nous condamnons le coup d'Etat, nous demandons aux mutins de revenir à un processus constitutionnel", a déclaré M. Sarkozy, estimant que la "destitution" du président malien Amadou Toumani Touré "est un scandale".

Le président-candidat a tenu ces propos en réponse à une question sur la situation au Mali, lors d'une conférence de presse tenue à Paris pour présenter son programme électoral.

Le Mali est "un pays très proche de la France", a souligné le président Sarkozy, notant que Paris était "extrêmement préoccupé par la situation sécuritaire" dans le pays ouest-africain.

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Qualifiant le président Touré d'"homme de grande qualité" et de "démocrate" en rappelant que celui-ci "avait choisi de ne pas se représenter aux élections", M. Sarkozy a fait remarquer que "le processus électoral se déroulait librement au Mali".

"Il n'y a aucune raison valable (…) d'interrompre le processus présidentiel électoral", a martelé le président français, demandant aux mutins de "revenir à un processus constitutionnel", de "laisser partir M. ADD" et de "laisser le processus présidentiel revenir à ce qu'il est normalement".

"Nous condamnons les atteintes à la souveraineté du Mali", a déclaré le maître de l'Elysée, en référence aux tentatives de sécession des rebelles touaregs et aux celles d'implantation d'un Etat islamiste par l'Aqmi dans le nord du Mali.

"Nous encourageons la CEDEAO à intervenir pour apaiser les tensions", a lancé M. Sarkozy, estimant que trouver une solution à cette crise était "dans les intérêts de l'Afrique et les intérêts de la France".

Faisant remarquer la complexité de la situation au Mali, M. Sarkozy a tenu à souligner que ce pays est indépendant et que "la France ne peut envisager quelle intervention que cela soit".

Parallèlement, le même jour, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que la solution ne serait "pas militaire" mais "politique" pour la rébellion touareg au Mali.

Il a appelé au dialogue pour parvenir à une solution à la crise malienne, réitérant son soutien à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour ses efforts déployés pour dénouer la crise.

Le Mali traverse actuellement une crise politique, à la suite d’un coup d'Etat militaire survenu le 22 mars, qui a renversé le gouvernement du président Amadou Toumani Touré et facilité la progression de la rébellion touareg dans le nord de ce pays.