Ethiopie/Le pays encourage les investissements à tour de bras

Afriquinfos Editeur
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Depuis plusieurs années, "la croissance de l'Ethiopie est tirée par le secteur public et les dépenses d'infrastructures", éclaire Roger del Rio, conseiller économique en Ethiopie .C’est pourquoi, l'Ethiopie cherche à attirer les entreprises étrangères avec un objectif: transformer son économie, essentiellement agricole, et devenir une "puissance manufacturière".

"Et pour cela, nous avons besoin d'entreprises étrangères. Notre priorité est d'améliorer nos infrastructures et la logistique", assure le vice-Premier ministre éthiopien en charge de l'Economie, Debretsion Gebremichael.

En 2010, l'ancien Premier ministre Meles Zenawi a lancé un plan quinquennal "pour la croissance et la transformation" de l'Ethiopie. Parmi les projets phares, le quadruplement des capacités électriques du pays ou la rénovation de la ligne de chemin de fer reliant Addis-Abeba à Djibouti, par où transite la quasi-totalité des exportations éthiopiennes.

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"Nous sommes partis de zéro et nous sommes aujourd'hui le second exportateur africain de produits agricoles .Nous voulons faire de l'Ethiopie une puissance manufacturière et de transformation agricole", reprend M. Gebremichael.

Selon le FMI, la croissance de l'Ethiopie, dont l'objectif est d'intégrer le groupe des pays à revenus intermédiaires à l'horizon 2025, sera encore de 8,2% cette année.

Au total, une cinquantaine d'entreprises françaises sont présentes en Ethiopie. "La France est le septième fournisseur de l'Ethiopie et son 13e client mais n'a que 2% de parts de marché. Il n'y a que 34 millions d'euros d'investissements directs en Ethiopie", explique le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, Mathias Fekl.

Et les obstacles restent nombreux. Les entreprises françaises doivent faire face à la nouvelle concurrence de la Chine, de loin le premier investisseur étranger en Ethiopie, tandis que de nombreux pans de l'économie éthiopienne, notamment dans le secteur bancaire, restent fermés aux entreprises étrangères.

P. Amah