Dix après la disparition de Mandela, le ‘Salon international du livre d’Alger, édition 2023, lui rend hommage

Afriquinfos Editeur
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Alger (© 2023 Afriquinfos)-La 26e édition du Salon international du livre d’Alger met à l’honneur le continent africain. Ouvert ce mercredi 25 octobre au Palais des Expositions des Pins maritimes à Alger, l’événement consacre plusieurs tables rondes à des personnalités africaines, des symboles connus de tous, comme Nelson Mandela pour le dixième anniversaire de sa mort ou Frantz Fanon, figure majeure de l’anticolonialisme.

Jusqu’au 2 novembre prochain, les activités de cet espace se poursuivront avec l’organisation d’autres colloques, notamment sur «La communauté soufie algéro-africaine, un soft power pour l’avenir de l’Afrique», le leader sud-africain Nelson Mandela (1918-2013) à l’occasion du 10e anniversaire de sa disparition, «L’héritage de Frantz Fanon dans le monde», ou encore «Le livre papier et le livre numérique et leur circulation en Afrique».

Cette édition 2023 du Salon reçoit comme invité d’honneur, le continent africain. « L’Afrique écrit son avenir » : C’est  est d’ailleurs le slogan de ce salon du livre, le plus grand des pays arabes et africains.

Prévu pour se dérouler sur une dizaine de jours en présence de plus de 1 200 éditeurs, le salon met aussi en lumière l’héritage et l’histoire commune des pays du continent. Ainsi, par exemple, un colloque sera organisé autour du soufisme. Le salon souhaite célébrer la littérature et la pensée Intellectuelle, sans oublier de parler de l’importance de la numérisation dans le monde de l’édition.

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Ainsi, le 26e SILA verra la participation de 267 exposants algériens, 361 en provenance des pays arabes et 625 de diverses nationalités.

Parmi les personnalités conviées à encadrer ces 40 activités culturelles et littéraires de ce 26e salon, les Algériens, Rachid Boudjedra, Waciny Laredj, Maissa Bey et Habib Sayah, Calixthe Beyala du Cameroun, Tierno Monenembo de Guinée et Fatoumata Keita du Mali. Le salon accueillera également Ibrahim Nasrallah et Yahia Yakhlef de Palestine, Majdoub Al-Aidaros du Soudan, Ahmed Al Jawa de Tunisie, Nabil Suleiman de Syrie, Ayman Al Atoum de Jordanie, en plus de Todd Shepard des Etats-Unis d’Amérique, Veronica Gonzalez Laporte du Mexique et Ilan McAteer de Grande-Bretagne.

Aussi, invitée par l’Institut français d’Alger pour participer au salon, Annie Ernaux, écrivaine et prix Nobel de la littérature en 2022, n’a finalement pas pu venir à Alger faute d’obtention de visa.

D’après Le Monde, ce refus pourrait être dû à une tribune qu’elle a co-signé pour défendre la liberté d’opinion et la liberté de la presse en Algérie, et spécifiquement pour soutenir le journaliste emprisonné Ihsane El Kadi. Plusieurs intellectuels et journalistes algériens regrettent cette décision.

L’espace numérique du 26e SILA accueillera de nombreux séminaires qui se poursuivront également jusqu’au 2 novembre, avec des thématiques sur, «Le livre et la numérisation», «Pratiquer l’écriture numérique», «La numérisation au service de l’édition» et «Le marketing du livre électronique, expériences et paris». «Les horizons de la critique arabe», «Le roman arabe, entre localité et universalité», «Comment lit-on Malek Bennabi aujourd’hui ?», organisé à l’occasion du cinquantenaire de la disparition de ce penseur, sont autant de thématiques qui seront développées lors de différents colloques en présence d’invités, étudiants universitaires, chercheurs et intellectuels d’Algérie, de Malaisie, de Jordanie, d’Egypte et du Qatar entre autres.

Alger avait annulé des multiples manifestations de cinéma et de musique. La ville a également suspendu tous les matchs de foot en signe de soutien à Gaza, mais a maintenu ce rendez-vous culturel considéré comme le plus important du pays.

Sur la soixantaine d’écrivains attendus,  18 viennes de  divers pays africains, à l’instar du Cameroun, de la Guinée et du Bénin. L’événement prendra fin le 4 novembre prochain.

V.A.