Crise bissau-guinéenne : Le nouveau président de transition définit ses priorités

Afriquinfos Editeur
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Dans un message à la nation, M. Nhamadjo, désigné président pour une transition d'un an à l'issue d'une médiation de la CEDEAO, mais qui n'est pas reconnu par le PAIGC, ancien parti au pouvoir, a appelé des Bissau-guinéens à la paix.

"Nous avons besoin du concours de tous les Bissau-guinéens pour restaurer la paix et la stabilité dans le pays" après le coup d'Etat militaire du 12 avril, a-t-il déclaré.

"Une paix, a-t-il poursuivi, de l'esprit pour édifier une nation plus juste, plus équilibrée et dotée d'institutions fortes et démocratiques".

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Cette paix, a-t-il souligné, va nous permettre de mettre en oeuvre le projet de réforme au sein des secteurs de sécurité et de défense, de créer des conditions idoines pour la réalisation de la justice, de promouvoir le pardon et la cohésion nationale dans la diversité et de promouvoir le dialogue et la réconciliation nationale.

Il a par ailleurs ajouté que cette période de transition sera ponctuée par la réalisation des élections législatives et présidentielles pour marquer le retour à la légalité constitutionnelle.

"Le gouvernement qui sera investi ces jours-ci prendra toutes les initiatives pour éviter les pénuries alimentaires, assurer l'accès aux produits de première nécessité et la réussite de la campagne de commercialisation de la noix de cajou" (principale produit d'exportation et de revenu des paysans), a-t-il conclu.

En attendant la mise en place du gouvernement, la junte militaire a interdit toute manifestation le territoire "pour préserver un climat de tranquillité", sans autorisation préalable, indique un communiqué de presse publié vendredi.

Une cinquantaine de militants du PAIGC ont manifesté vendredi devant le siège de la CEDEAO à Bissau pour protester contre les solutions de sortie de crise proposées par cette organisation, qu'ils qualifient d'anticonstitutionnelles.

Ce parti plaide pour un retour à l'ordre constitutionnel et pour le rétablissement dans leurs fonctions du président et du Premier écartés, Raimundo Pereira et Carlos Gomes Junior.