Crise bissau-guinéenne : L’ex-président Kumba Yala mis en cause dans le coup d’Etat du 12 avril

Afriquinfos Editeur
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Sur une liste des putschistes, rendue publique par les instances dirigeantes du PAIGC, Koumba Yala figure en première position, suivi du chef d'état-major des forces armées, le général Antonio Injai.

Selon le document publié, les putschistes sont au nombre de 25, dont l'ex-Premier ministre Artur Sanha du Parti de la Rénovation Sociale (PRS) de Koumba Yala, de trois personnalités dissidentes du PAIGC (Adja Satu Camara, ex-ministre de l'Intérieur, Manuel Sherifo Nhamadjo, vice-président du Parlement et candidat indépendant lors des présidentielles du 18 mars, Daniel Gomes, ex-ministre de la Pêche, Martinho Ndafa Kabi, ex-Premier ministre en 2005 durant le régime Vieira, le capitaine de frégate Sanha Kluté, actuel chef d'état-major de la marine, le lieutenant colonel Dahabana Na Walta, actuel porte-parole du commandement militaire (junte).

Trois autres candidats contestataires des résultats électoraux du 18 mars, Henrique Pereira Rosa ex-président intérimaire (2003-2005), candidat indépendant aux présidentielles du 18 mars, Afonso Té du Parti Républicain pour l'Indépendance et le Développement, Sherifo Baldé, leader du Parti de la Jeunesse, figurent sur cette liste.

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Le PAIGC ne fournit aucune preuve de l'implication de ces personnalités dans le coup d'Etat qui est intervenu à 10 jours du deuxième tour de la présidentielle qui devait permettre de désigner le successeur du président Malam Bacai Sanha, décédé en janvier.

Le président du PAIGC, Carlos Gomes Junior, ex-Premier ministre et l'ex-président par intérim, Raimundo Pereira avaient été arrêtés suite au coup d'Etat avant d'être libérés sous la pression de la communauté internationale.

Le PAIGC, qui conteste la solution proposée par la CEDEAO, consistant à renouveler le bureau de l'Assemblée nationale pour nommer un nouveau président intérimaire, réclame le rétablissement de M. Pereira dans ses fonctions et le retour à l'ordre constitutionnel.