Côte d’Ivoire : menace de grève des fonctionnaires dans les ex zones rebelles

Afriquinfos Editeur
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Les manifestants regroupés au sein du Mouvement des fonctionnaires redéployés de Côte d'Ivoire (MOFORCI) ont menacé jeudi de paralyser les services publics s'ils ne perçoivent pas le paiement intégral de la seconde tranche de leurs primes d'installation et d'incitation estimées à 2,8 milliards de FCFA.

"Nous, fonctionnaires et agents de l'Etat du 2ème regroupement redéployés en zones centre, nord et ouest (CNO), membres du MOFORCI, allons paralyser les services publics si nous ne percevons pas le paiement concomitant de nos primes d'installation et d'incitation jusqu'au 11décembre, dans les six régions que couvrent les zones (CNO)", a déclaré le secrétaire général du Mouvement, Pégabila Silué.
La Côte d'Ivoire était coupée en deux suite au coup d'Etat manqué de septembre 2002 transformé en rébellion armée installée dans la moitié nord du pays, provoquant la fuite des fonctionnaires dans le sud loyaliste.
 

Dans le cadre de la réunification du pays et de l'instauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire, après la signature des différents accords de paix inter ivoiriens, des fonctionnaires et agents de l'Etat ont été redéployés dans les zones CNO dans la période de juillet 2006 à mars 2008 avec la promesse de primes d'installation et d'incitation.
 

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"L'Etat nous a redéployés au moment où, dans cette zone, l'indice d'insécurité était très élevé. Nous sommes venus et nous sommes restés pour animer le fonctionnement de l'administration, même pendant les heures chaudes où le corps préfectoral et les magistrats ont parfois replié", a relevé M. Silué.

Environ 8 000 fonctionnaires et agents de l'Etat dans les ex zones CNO sont concernés par le paiement de la seconde tranche de la prime d'installation et d'incitation.
Une première tranche a été déjà versée à la première vague de fonctionnaires redéployés