Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Le ministre de l'Agriculture a tenu à fixer la presse sur les tenants et aboutissants de la réforme de la filière café-cacao adoptée mercredi en Conseil des ministres. Le premier axe de la réforme : sécuriser les gains des producteurs par la mise en place d'un prix minimum garanti. Autrement dit, le paysan ne pourra accepter de céder sa production en dessous du prix défini pour la campagne. "Le président de la République a insisté sur le fait que le planteur doit être le principal bénéficiaire de ses labeurs, donc un prix minimum de 60%", explique M. Coulibaly. Le second objectif est de consolider la position de la Côte d'Ivoire sur le marché et partant, renforcer sa situation de price maker. Le troisième axe stratégique du gouvernement est de créer une seule organisation à qui l'État délèguera ses prérogatives pour gérer librement la filière et qui se chargera de la stabilisation et de la régulation, selon le ministre. Le quatrième axe de la réforme c'est la bonne gestion administrative et financière de la filière, la gouvernance.

L'INTER

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L'alliance houphouëtiste n'a pas résisté aux velléités de ses membres de siéger à l'Assemblée nationale. Selon des sources concordantes, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pro-Ouattara) part désormais en rangs dispersés aux élections législatives prévues le 11 décembre. Chaque parti membre de cette coalition politique, notamment le PDCI, le RDR, l'UDPCI et le MFA, devra se battre seul pour avoir des postes à l'Assemblée nationale. Cela, contrairement à la décision du président de la Conférence des présidents du RHDP, Henri Konan Bédié, de dérouler le tapis rouge dans les différentes circonscriptions électorales au parti qui y a obtenu plus de 50 % des suffrages exprimés pendant le premier tour de la présidentielle de 2010. Ce deal passé entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara a été cassé. Les deux grands leaders de la coalition politique ont eu en effet, une rencontre à huis clos à l'issue de laquelle ils ont décidé de lâcher prise et d'ouvrir la compétition entre les différents partis politiques. Ce recul est la conséquence de la grogne voire la fronde qui s'organisait au sein du PDCI de M. Bédié.

SOIR INFO

L'Etat de Côte d'Ivoire a engagé des négociations avec le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD, pro- Gbagbo) en vue d'amener cette coalition regroupant les partis de l' ex-majorité présidentielle à participer aux prochaines législatives du 11 décembre 2011. Le CNRD et le FPI ont fait de la libération de leurs dirigeants une condition non négociable pour prendre part à cette élection. Le gouvernement a fait une promesse de taille en échange de l'acceptation du FPI d'aller à ce scrutin crucial pour la démocratie en Côte d'Ivoire. Selon notre source, la mise en liberté des ministres en détention est un acquis. Mais là où les choses coincent, c'est que le gouvernement exigerait du FPI, avant la libération de ces ministres, qu'il s'engage, officiellement, devant la nation, de prendre part, effectivement aux législatives du 11 décembre par une déclaration publique. Mais les partisans de Gbagbo veulent, plutôt, qu'on inverse la pyramide. Ils exigent, du gouvernement, d'abord la libération des ministres, avant qu'ils ne s'engagent, publiquement, à aller aux élections. C' est ce jeu de cache-cache qui plombe en ce moment les négociations.