Côte d’Ivoire : mise en place d’une nouvelle organisation dans la filière café-cacao

Afriquinfos Editeur
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"Toutes les structures qui avaient été mises en place seront supprimées", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à l'issue d'un conseil des ministres.

La Côte d'Ivoire va revenir à "un système proche de celui qui a prévalu avant l'éclatement du système de gestion de la filière", a poursuivi le porte-parole du gouvernement qui précise toutefois qu'il ne s'agira pas de créer un organe ou une société à caractère public comme l'ancienne Caisse de stabilisation des prix des matières premières (Caistab).

La Caistab a été dissoute en 1998 avec la libéralisation de la filière marquée par un désengagement de l'Etat et la création de plusieurs structures de gestion des activités de production et de commercialisation des deux produits phares de l'agriculture ivoirienne.

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En 2008, le gouvernement a décidé de confier la gestion de la filière aux producteurs avec la mise en place d'un Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC) après l'arrestation en 2007 de plusieurs responsables des structures de gestion pour détournement de deniers publics et mauvaise gestion.

La nouvelle organisation qui sera matérialisée par un décret du ministre de l'Agriculture aura à charge de "mieux contrôler pour l'Etat la production et la commercialisation" depuis le bord champ jusqu'à l'exportation.

"La Côte d'Ivoire se donne à travers cette restructuration importante d'agir aussi bien au niveau de la production que de la commercialisation", indique le porte-parole du gouvernement.

Selon lui, l'enjeu pour le pays est d'améliorer sa position de premier producteur mondial de cacao et d'avoir un meilleur contrôle de la commercialisation de cette matière première.

Le nouveau système permettra aussi, à terme, de "garantir" aux paysans un revenu stable et de "maîtriser la totalité de l'économie de la filière", a ajouté Bruno Koné.

La Banque mondiale lie l'atteinte de la Côte d'Ivoire au point d'achèvement de l'Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), pour une réduction de sa dette, à la réforme de la filière café- cacao.