Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

La situation financière de la Radiotélévision ivoirienne (RTI, publique) est loin d'être reluisante: la société accuse à ce jour une perte de plus de 9 milliards de franc CFA. A cela, il faut ajouter près de 4 milliards de créances dont plus de la moitié considérées comme créances douteuses. En dressant un tel état des lieux pour inaugurer la première rencontre dans le cadre du dialogue social qu'il veut instituer à la RTI, le directeur général, Lazare Aka Sayé entendait situer ses quelque 900 collaborateurs sur les enjeux d'une politique novatrice de management qui s'impose au média d'Etat. Avec en point de mire, la libéralisation de l'espace audiovisuel qui point à l'horizon 2012. Surtout que, selon lui, " la RTI rencontre de graves problèmes de trésorerie ". Sans compter avec les problèmes techniques consécutifs aux différentes crises qu'a traversées le pays et dont la RTI fut une grande victime. "La RTI est dans un coma profond. Nous devons, impérativement, la sauver", a-t-il dit aux agents.

LE PATRIOTE

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Alors que le président ivoirien Alassane Ouattara est attendu dans la capitale française en décembre, des proches de Nicolas Sarkozy se rendront en Côte d'Ivoire entre fin octobre et début novembre. Le programme de la prochaine visite d'État en France (19- 20 décembre) d'Alassane Ouattara s'annonce chargé, d'autant que le président ivoirien devrait également signer un nouvel accord de défense. Il prévoit notamment le stationnement de 300 militaires (rebaptisés « éléments français de Côte d'Ivoire ») sur la base de Port-Bouët à Abidjan, mais pas d'intervention française automatique en cas de menace sur le régime ivoirien. Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, se rendra à Abidjan les 21 et 22 octobre. Début novembre, ce sera le tour du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui doit livrer aux forces de police et de gendarmerie ivoiriennes du matériel de sécurité.

SOIR INFO

L'ex-chef d'état-major des armées ivoiriennes, le général Philippe Mangou, a été entendu mardi en qualité de témoin par le tribunal militaire d'Abidjan, dans le cadre d'une enquête sur les crimes post-électoraux, a indiqué le procureur militaire, Ange Kessi qui a ajouté que la Maison d'arrêt et de détention militaire (Mama) devrait être ouverte vendredi. Au moins 49 membres des forces loyales à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont détenus et inculpés pour des exactions commises lors de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011. Ils devraient être transférés dans cette prison militaire. Il s'agit de 25 militaires, 16 gendarmes et huit policiers placés en détention et inculpés pour assassinat, arrestation illégale, entretien illicite de milice, achat d`armes ou violation de consignes, a déclaré le commissaire du gouvernement (procureur militaire), Ange Kessi.