Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

"C'est le dialogue républicain qui vient d'être lancé, nous l'espérons". Le visage radieux, le président intérimaire du Front populaire ivoirien (FPI), Miaka Ouretto, a fait cette déclaration à la presse jeudi au Palais présidentiel, au terme d'une audience de près de deux heures. Le patron du FPI faisait partie d'une forte délégation de 15 membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CRND, partis et organisations favorables à Gbagbo) conduite par l'ex président du Conseil économique et social, Laurent Dona-Fologo. Tous étaient détendus et avaient la mine gaie. "Le président de la République a manifesté toute sa disponibilité (à dialoguer) nous également. Nous espérons que les jours à venir, les débats seront un peu plus approfondis", a ajouté Miaka Ouretto, avant de passer la parole à Laurent Akoun, secrétaire général intérimaire et porte-parole du FPI qui a aussitôt précisé aux journalistes que la rencontre avec Alassane Ouattara a essentiellement porté sur la sécurité des personnes et des biens, l'Etat de droit, surtout le fonctionnement des institutions de la République, la réconciliation nationale et les élections. Laurent Akoun a souligné que sur la question électorale, le CNRD a remis "un dossier" au Chef de l'Etat.

L'INTER

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Les avocats de Laurent Gbagbo font feu de tout bois. Les conseils de l'ex-chef de l'Etat ivoirien semblent en effet décidés à mettre fin au silence face aux attaques et autres accusations portées contre leur client détenu par les nouvelles autorités depuis le 11 avril. Ils ont porté plainte la première secrétaire du parti socialiste français, Martine Aubry, pour "propos outrageants" et saisi l'Onu pour la création d'une commission d'enquête internationale sur les événements survenus en Côte d' Ivoire depuis septembre 2002 sans compter la plainte contre l'armée française pour "assassinat et tentative d`assassinat". Que valent cependant ces plaintes et autres saisines adressées à la France ou à l'Onu qui ont pris une part active aux côtés d'Alassane Ouattara dans la bataille pour le contrôle du pouvoir contre Laurent Gbagbo ? La France et l'Onu peuvent-elles se dédire, après avoir voué aux gémonies un Laurent Gbagbo perçu comme le dictateur ivoirien qui voulait confisquer le pouvoir ? La bataille s'annonce rude entre la machine internationale et les avocats de Laurent Gbagbo.

LE PATRIOTE

L'ancien chef de protocole de Gbagbo, Eugène Allou, en a gros sur le cœur. Il n'est pas du tout d'accord avec l'attitude de ses camarades du Front populaire ivoirien (FP) à qui il reproche un manque criant d'humilité. Il les exhorte à, non seulement, reconnaître définitivement Alassane Ouattara comme président de la Côte d'Ivoire mais aussi d'uvrer pour le retour de la paix et de la concorde en Côte d'Ivoire. "Ce que je fais comprendre à nos camarades, c'est que Laurent Gbagbo n'est plus le président de la République. Il faut que nous acceptions cette réalité, qui est que le président de la République, c'est bien Alassane Ouattara", déclare-t-il appelant ses camarades en exil à "faire moins de bruit" et à ne pas poser de conditions pour leur retour au pays. " Je ne trouve pas sage de poser des conditions. Je recommande donc la sagesse à mes camarades", explique M. Allou qui affirme ne pas renier Gbagbo. Selon lui, "ce n'est pas en criant + libérez Gbagbo+ qu'il sera libéré, il faut qu'on soit réaliste".