Un "plan spécial d’urgence" en préparation pour la sécurisation du pays

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

"Nous devons tout faire pour que tous les bandits qui étaient à la Maca (Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan) et qui sont habillés en tenus de policiers, de gendarmes soient mis hors d'état de nuire. Nous devons traquer tous ceux des nôtres qui se rendent coupables d'actes répréhensibles", a déclaré Hamed Bakayoko, lors d'une rencontre de concertation avec les hauts responsables de la police, de la gendarmerie et des chefs de commandement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, nouvelle armée).

Pour lui, il faut apporter rapidement une solution à la gangrène de l'insécurité urbaine et rurale qui "menace d'intimider gravement les investisseurs et les bailleurs de fonds aux portes du pays".

Le plan d'urgence sera appliqué notamment à trois grandes zones industrielles de la capitale économique ivoirienne, Vridi (sud), Koumassi (sud) et Yopougon (nord).

- Advertisement -

Il est en outre envisagé un redéploiement des forces de sécurité et de défense dans les pôles économiques et des quartiers huppés d'Abidjan que sont les cités du Plateau, de Cocody, de la Riviéra et les quartiers de banques.

La question de la sécurité est au coeur des défis majeurs du régime d'Alassane Ouattara, parvenu au pouvoir après cinq mois d'impasse politique et deux semaines de guerre suite à la contestation de sa victoire à l'élection de novembre dernier par le président sortant Laurent Gbagbo.

La normalisation post-crise est pavée d'échec par les excès de bandits de grands chemins et des brebis galeuses au sein des FRCI.

 

L'entrée à Abidjan des forces pro-Ouattara fin mars a été accompagnée par la libération des détenus de la prison civile d'Abidjan qui comptait 5300 pensionnaires.

Nombre de ces détenus ont rejoint volontairement le rang des forces qui ont combattu le régime de Laurent Gbagbo et frappent aux portes de la nouvelle armée ivoirienne.

Régulièrement, le gouvernement et les organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme sont interpellés par des alertes des populations victimes d'abus de tous genres de la part de ces bandits.

Mardi, la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, la plus grande prison du pays, réhabilitée à hauteur de deux milliards FCFA (3 millions d'euro), a été rouverte.