FRATERNITE MATIN
Le président Alassane Ouattara s'est adressé jeudi aux nouveaux chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police, des douanes et des eaux et forêts pour leur donner leur feuille de route. "Vous devez vous consacrer exclusivement à la lutte contre l'insécurité et le grand banditisme", a indiqué Alassane Ouattara qui a appelé les chefs de commandement à "assainir" leurs rangs en mettant sans délai un terme aux pillages et autres exactions. Il a insisté sur la formation d'une nouvelle armée "homogène" qui devra être un espace de "compétence et de professionnalisme" et un "puissant instrument" de cohésion nationale. "Tous les éléments qui ne pourront pas se conformer à ces directives devront être extirpés des forces de sécurité", a-t-il dit avant d'appeler tous les militaires et paramilitaires en exil à reprendre le service fin juillet au risque d'être "purement et simplement" radiés des effectifs.
L'INTER
Cela fait exactement 100 jours que la Côte d'Ivoire a changé de régime. Sur le front diplomatique, le pouvoir d'Alassane Ouattara se conjugue avec beaucoup de succès. En témoignent la reprise des relations avec certaines institutions internationales, le réchauffement et le renforcement de plusieurs axes, notamment sous-régionaux et avec l'Occident. Hélas, tout cet engouement ne suffit pas encore pour remettre la Côte d'Ivoire sur les rails. Le nouveau régime tâtonne encore à affronter sérieusement les questions de fonds. Au plan militaire, c'est maintenant que l'on voit poindre à l'horizon la forme de la nouvelle armée. L'insécurité a atteint son paroxysme en Côte d'Ivoire ces derniers mois. Au niveau social, les populations attendant les solutions aux problèmes d'éducation, d'emploi, de paupérisation, de santé etc.
LE NOUVEAU REVEIL
Le président Alassane Ouattara sera en visite officielle fin juillet aux Etats-Unis. La première étape de ce séjour aura pour cadre Washington où il devrait être reçu le 29 juillet par Barack Obama. Une audience annoncée alors que la présidence ivoirienne est secouée par une vive polémique. Washington aurait demandé à Ouattara de suspendre toutes ses commandes militaires à la France. Les Américains exerceraient une pression amicale pour qu'Abidjan lève le pied sur le retour en force de la France dans l'économie ivoirienne. Des informations que Ouattara a démenties lors de la récente visite à Abidjan du Premier ministre français, François Fillon. M. Ouattara aura des échanges avec Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, et Robert B. Zoellick, le président de la Banque mondiale. Alassane Ouattara séjournera ensuite à New York, où il sera reçu en audience par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies.
