Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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      FRATERNITE MATIN

      Deux autres personnes ont été inculpées et placées en détention préventive pour infractions à caractère économique, détournements de fonds, notamment, et infractions contre la sûreté de l'Etat, a déclaré vendredi 8 juillet, Habiba Coulibaly, substitut et porte-parole du procureur de la République. Les deux personnes inculpées dont les noms n'ont pas été révélés sont détenues à l'hôtel La Pergola à Abidjan où elles restent en résidence surveillée. Cela porte donc à 24 le nombre de figures du régime déchu poursuivies pour détournements de fonds ou atteinte à l'autorité de l'Etat durant la crise postélectorale. Jusque là, 22 personnes avaient été inculpées d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Parmi elles, 15 sont aussi poursuivies pour infractions à caractère économique. Toutes résident à La Pergola.

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      SOIR INFO

      Sur la question relative au leader des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, le substitut du procureur de la République, Habiba Coulibaly a donné une information qui tranche radicalement avec celle que le ministre de la Justice, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, avait livrée solennellement, il y a peu. "On sait où Blé Goudé est. On sait comment il se comporte", affirmait-il mardi. Habiba Coulibaly va dans la direction opposée à celle du ministre de la Justice. "Nous ne l'avons pas encore localisé. Mais il le sera… Nous avons saisi Interpol. Nous avons lancé nos mandats et nous attendons qu'il soit localisé", a dit le substitut du procureur. Elle s'est voulue rassurante quant à l'extradition de Charles Blé Goudé mais a avoué que le leader des Jeunes patriotes est jusqu'à ce jour "introuvable". "Blé Goudé étant sous sanction des Nations unies, son extradition devrait, en principe, se faire plus facilement", a-t-elle dit.

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      L'INTER

      Le Front populaire ivoirien (FPI) traverse une période difficile depuis la déchéance de son fondateur, Laurent Gbagbo. Décapité de ses premiers responsables détenus par les nouvelles autorités, l'ex-parti au pouvoir est dans une véritable traversée du désert. Pour le président intérimaire, Mamadou Koulibaly, il n'est pas évident que son parti prenne part aux élections législatives, si certains préalables ne sont pas levés, notamment la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI) pour l'adapter à la donne du moment. Il y a donc de fortes chances que le FPI opte pour une politique de la chaise vide. A moins de prendre le risque d'aller à ces élections et d'en sortir avec un fiasco qui sera assimilé à un cinglant désaveu du peuple et interprété comme son poids réel sur l'échiquier politique ivoirien. Dans un cas comme dans l'autre cas, le parti de Laurent Gbagbo est en danger.