Ouattara promet de faire juger tous les responsables de crimes

Afriquinfos Editeur
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"Le président (Alassane Ouattara) nous a rassurés qu'il n'a aucune intention de protéger qui que ce soit et que tous les responsables de graves violations des droits de l'homme doivent être traités comme tels et jugés", a déclaré la procureur adjointe de la CPI, Fatou Bensouda, au sortir d'une audience avec le président ivoirien.

Alassane Ouattara a maintes fois répété sa volonté de voir que le président déchu Laurent Gbagbo et plusieurs de ses partisans soient traduits devant la justice pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Selon plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, aussi bien les forces armées alliées à Alassane Ouattara que les partisans de Laurent Gbagbo ont commis des graves violations des droits de l'homme pendant la période post-électorale ouverte le 28 novembre.

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"Il est important de mettre l'accent sur les crimes commis de part et d'autre", a ajouté Mme Bensouda qui souligne qu'il y va de la "crédibilité" de la CPI.

"Ceci démontrera aux yeux du monde entier l'indépendance et l'impartialité de nos travaux", a-t-elle poursuivi.

La Gambienne Fatou Bensouda et sa délégation de neuf personnes sont arrivées à Abidjan lundi nuit pour "évaluer la situation sur le terrain et préparer les activités futures".

La procureur adjointe a indiqué avoir "sollicité la chambre préliminaire de la CPI l'autorisation de commencer une enquête une enquête sur les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité commis en Côte d'Ivoire" depuis fin novembre dernier.

Peu avant sa rencontre avec le président ivoirien, Fatou Bensouda et le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio, ont procédé à la signature d'un "accord de coopération" avec la CPI.

La Côte d'Ivoire a signé le Traité de Rome instituant la CPI mais ne l'a pas ratifié.

Au cours de son séjour qui s'achève le 6 juillet, la délégation de la CPI doit se rendre dans le sud-ouest et surtout dans l'ouest du pays où entre 300 et 800 personnes ont été tuées lors de la prise de la localité de Duékoué par les hommes d'Alassane Ouattara.