"Aussi longtemps que persistera la situation structurelle de la volatilité de la quasi-totalité des dépôts des banques et les contraintes réglementaires trop rigides, la détermination (pour le financement du secteur privé) restera limitée dans la matérialisation concrète", a déclaré Souleymane Diarrrasouba, à l' ouverture d'un forum sur les "mécanismes innovants et alternatifs du financement du secteur privé".
Selon lui, "la Côte d'Ivoire ne saurait devenir un pays émergent à l'horizon 2020 sans un système bancaire et financier fort et puissant compatible avec les besoins structuraux et d' exploitation des entreprises en général et des petites et moyennes entreprises en particulier".
"Les échanges avec les organismes financiers butent encore sur les conditions notamment le taux d'intérêt et la durée du financement", a pour sa part relevé le ministre de l'Industrie, Dosso Moussa, témoignant de la volonté de l'Etat de jouer sa partition dans la relance économique à travers le financement du secteur privé.
Il a déploré que la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l' Ouest (BCEAO) encore moins les professionnels des banques n'aient proposé, à ce jour, "des solutions idoines pour la mise en place de mécanismes fiables".
"Le gouvernement s'attèle à faire les efforts nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires", a rassuré Dosso Moussa.
Le forum de deux jours a été organisé par le patronat ivoirien préoccupé par les difficultés de financement des affaires pour relancer l'économie ivoirienne fragilisée par une décennie de crises militaro-politiques.
