Dans un entretien radiodiffusé, Mme Yoman a indiqué que les autorités se sont donné pour priorité de tout mettre en oeuvre pour éviter de nouvelles infections.
"Plus qu'un problème de santé publique, le sida reste un problème de développement et de sécurité", a-t-elle estimé, appelant à une mobilisation de tous les acteurs contre le fléau.
De l'avis de l'autorité sanitaire, la lutte contre cette pandémie est l'un des défis majeurs pour assurer le développement harmonieux du pays et garantir la qualité de vie des populations.
"Le gouvernement ivoirien a opté pour une stratégie décentralisée et multi-sectorielle", a-t-elle relevé, expliquant que la décentralisation a consisté à organiser la riposte aux niveaux régional, départemental, communal et villageois à travers la création de comités de lutte contre le sida appuyés par des cellules techniques.
"L'approche multi-sectorielle se traduit par l'implication de tous les secteurs d'activité dans la lutte contre le sida avec des comités dans chaque secteur ou département ministériel et des cellules focales", a ajouté la ministre.
Pour Thérèse Ndri Yoman, il y a lieu de faire en sorte que les antirétroviraux soient disponibles dans tous les districts sanitaires du pays.
"Des actions sont aussi menées pour freiner la transmission mère-enfant et la transmission du virus aux jeunes générations", a- t-elle énoncé.
La Côte d'Ivoire constitue l'un des pays d'Afrique subsaharienne les plus touchés par la pandémie du sida.
Selon des estimations de l'ONUSIDA et de l'OMS, le taux de prévalence nationale est passé de 4,7 % à 3,7% en 2008.
L'on estime à 440 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire en 2008.
A total 51 820 personnes sur les 440 000 vivant avec le virus du sida étaient sous traitements antirétroviraux.
Toujours en 2008, selon l'ONUSIDA, 34 000 cas de décès dus au VIH ont été enregistrés, portant à 430 000 le nombre d'orphelins et d'enfants rendus vulnérables du fait de l'infection à VIH dans le pays.
NTE
