Côte d’Ivoire : Pro-Gbagbo et pro-Ouattara s’accusent mutuellement de violences

Afriquinfos Editeur
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Suite à la série d'attaques contre des casernes militaires qui ont fait au moins 11 morts parmi les soldats ivoiriens, plusieurs proches du président ivoirien Alassane Ouattara dont le ministre ivoirien Hamed Bakayoko ont pointé un doigt accusateur sur les pro-Gbagbo, soupçonnant ceux-ci de vouloir saboter le travail du pouvoir Ouattara.

"Le pouvoir doit arrêter de nous culpabiliser. Nous condamnons ces agissements et nous rappelons que nous avons choisi la transition pacifique comme mode d'accession au pouvoir", a rétorqué le président intérimaire du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), Oureto Miaka.

APRES LES SITES MILITAIRES, DES SITES CIVILS

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Après les sites militaires d'Abidjan, d'Abengourou et de Dabou, des sites civils, notamment le siège du FPI et les locaux du groupe de presse Cyclone (pro-Gbagbo) ont été la cible d'inconnus armés.

"Les assaillants sont des pro-Ouattara, on les connaît, il y en a que nous avons reconnus", a déclaré le secrétaire général du FPI Laurent Akoun à des journalistes, après l'incident au siège de son parti.

Le Rassemblement des républicains (RDR, parti de Ouattara) a aussitôt réagi à l'accusation, qualifiant celle-ci de mensonge.

"On n'a pas encore mené d'investigations. En pareille situation, il faut d'abord attendre les résultats de l'enquête", a déclaré le porte-parole de ce parti, Joel Nguessan.

De l'avis de celui-ci, le FPI pourrait faire un "montage" afin de passer pour la victime.

La situation sécuritaire en Côte d'Ivoire préoccupe les populations gagnées par l'inquiétude au regard d'une escalade de la violence.

Après s'être accusés mutuellement, les deux camps politiques ont condamné les différentes agressions et exhorté le gouvernement à retrouver les auteurs des attaques pour les sanctionner conformément à la loi.