Côte d’Ivoire : Le "plus vieux" parti politique fête ses 67 ans

Afriquinfos Editeur
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La célébration qui intervient deux ans après la meurtrière crise post-électorale de 2010 vise à "impulser une nouvelle dynamique" au parti créé par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, a indiqué le secrétaire général adjoint chargé des Finances, Désiré N'zi Assamoi, lors d'une conférence de presse lundi.

"Nous repartons sous de meilleurs auspices et il s'agit de rassembler les militants pour partir sur de nouvelles bases", a-t- il ajouté.

La fête du 67ème anniversaire sera marquée par une messe, des projections de films et une exposition vente avec pour temps fort un dîner gala, le 30 avril, au cours duquel des militants seront distingués.

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Au cours de cette quinzaine de célébration, "une campagne de communication va rappeler les valeurs du parti qui sont la paix, la justice et la tolérance", a souligné le conférencier.

Le parti a géré la Côte d'Ivoire depuis son indépendance en 1960 jusqu'au coup d'Etat militaire de 1999.

Le PDCI est dirigé depuis la mort de son fondateur en 1993 par Henri Konan Bédié.

Arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle de novembre 2010, Henri Konan Bédié avait appelé à voter pour son allié au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara, lui assurant la victoire au deuxième tour face à Laurent Gbagbo.

La gestion du pouvoir d'Etat et les élections législatives de décembre 2011 ont montré des failles au sein de l'alliance.

Le PDCI n'a pas hésité à dénoncer la "boulimie" du RDR d'Alassane Ouattara et sa "gestion solitaire" du pouvoir.

Le vote contre un projet de loi par le groupe parlementaire du PDCI avait amené le président Alassane Ouattara à dissoudre en novembre dernier pour "manque de solidarité" le gouvernement dirigé par un Premier ministre issu du PDCI, Jeannot Ahoussou Kouadio.

L'actuel gouvernement est toujours dirigé par un cadre du PDCI, Daniel Kablan Duncan, en raison d'une promesse de campagne d'Alassane Ouattara.

Les élections municipales et régionales prévues dimanche ont ravivé les tensions entre les deux partis, leurs responsables n'ayant pu s'entendre sur des candidatures uniques au sein du RHDP.

Le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) a appelé dimanche le PDCI à le rejoindre dans une alliance estimant que les "mésententes" résultant des candidatures à ces scrutins locaux tendent vers "une marginalisation irréversible" du PDCI qui ne servirait que "de faire valoir et d'attelage au RDR qui prépare avec ces élections son accaparement total de la scène politique".

"Frères et soeurs du PDCI, le moment du grand sursaut national est venu, resserrons nos rangs pour faire barrage aux prédateurs, rassemblons-nous, pour défendre la Nation en péril", a lancé le FPI.