Côte d’Ivoire : 45 personnes tuées en moins de trois mois sur la principale autoroute du pays

Afriquinfos Editeur
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"Du 11 décembre 2013 au 31 janvier 2014, nous avons enregistré 98 cas d'accidents dont 32 tués et du 1er février 2014 au 28 février 2014, il  y a eu environ 30 accidents contre un peu moins d'une douzaine de victimes", a indiqué le président de la Commission spéciale itinérante de l'Oser, Maïga Ousmane.

Faisant le bilan d'une campagne de sensibilisation et de répression des véhicules en mauvais état menée à Yamoussoukro samedi, Maïga Ousmane a estimé que le nombre d'accidents sur la principale autoroute du pays est "en baisse".

"Il y a eu 30 accidents et moins d'une douzaine de victimes" tout le long du mois de février contre "98 cas d'accidents dont 32 tués" entre la date d'inauguration du prolongement de l'autoroute et le 31 janvier, a-t-il relevé.

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L'autoroute du Nord, réalisée en 1975 sur 140 kilomètres, a été réhabilitée et prolongée jusqu'à Yamoussoukro (230 km d'Abidjan).

Le 11 décembre 2013, le nouveau tronçon a été inauguré et ouvert à la circulation.

Selon Maïga Ousmane, la "baisse" du nombre d'accidents est le résultat des "efforts et moyens que déploie l'Oser" dans la lutte contre l'insécurité routière, avec notamment, "la présence des radars et les campagnes de sensibilisation".

La Côte d'Ivoire enregistre 6.000 accidents qui occasionnent près de 600 tués et 13.700 blessés avec des pertes économiques qui se chiffrent à six milliards de francs CFA par an, selon l'Oser.

Les chiffres de l'Oser en 2012 indiquent que 94% des accidents de la route sont dus à des facteurs humains liés aux comportements des conducteurs et 6% sont imputables aux autres facteurs dont le mauvais état des véhicules et du réseau routier.

Pour le gouvernement ivoirien, "le non-respect du code de la route et la non application des règles de conduite" sont à l'origine de "l'insécurité routière" dans le pays.

Le nombre élevé d'accidents, notamment sur l'autoroute du Nord, a obligé le gouvernement à envisager des mesures "vigoureuses" afin de les "réduire de manière subséquente".

Dans ce cadre, le gouvernement a entrepris des réformes du secteur du transport à travers, entre autres, l'automatisation de la visite technique automobile et l'interdiction de l'utilisation du téléphone portable au volant.