Au cours d'une conférence de presse jeudi, les membres du Syndicat national des agents des établissements de santé communautaire de Côte d'Ivoire (Synaescom-ci) ont annoncé une grève illimitée à partir du 13 août prochain.
"Pour le moment, nous menons une grève à la japonaise mais à partir du 13 août, ce sera une grève à l'ivoirienne avec un arrêt définitif de travail", a indiqué Kamah Georges, au milieu de ses camarades, environ une centaine, avec des bandeaux rouges sur la tête dans la cour du centre de santé Henriette Konan Bédié à Abobo, vaste commune populaire au nord d'Abidjan.
Selon M. Kamah, ce sont quatre mois d'arriérés de salaire que doit honorer le gouvernement. "Nous attendons le paiement intégral de quatre mois. Il n'est pas question que l'Etat nous tende un ou deux mois. C'est pourquoi nous avons déposé un préavis aujourd'hui (jeudi)", a-t-il ajouté.
Les centres de santé communautaire, aux dires du Synaescom-ci, compte environ 1 000 agents qui réalisent 60% des consultations médicales du District d'Abidjan.
"Pendant ce temps, nous ne percevons rien. Quand les agents des structures publiques, eux, sont régulièrement payés. Le 13 août, nous allons donc orienter les malades vers les CHU (Centres hospitaliers universitaires) et autres CHR (Centres hospitaliers régionaux)", a averti Kamah Georges.
Le gouvernement, après avoir instauré la gratuité des soins puis la gratuité ciblée, a mis fin au fonctionnement autonome des centres de santé communautaire s'engageant à garantir le salaire des travailleurs de ces centres.
