Côte d’Ivoire : Ouverture d’un séminaire sur l’aide publique française au développement

Afriquinfos Editeur
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Signé en décembre 2012 à Abidjan par la Cote d'Ivoire et la France, le C2D est un mécanisme "innovant" de financement du développement qui permet à la France de rétrocéder les échéances de dette ivoirienne versée, sous formes de subventions au service de projets de développement choisis d'un commun accord entre les parties françaises et ivoiriennes.

Le C2D permet de s'assurer que les marges financières dégagées par les annulations de dette sont dirigées vers les secteurs prioritaires de lutte contre la pauvreté.

Des personnalités politiques ivoiriennes et françaises, des personnes ressources issues de plusieurs institutions et départements ministériels, des délégués du patronat et de la société civile, ainsi que des délégués de l'ambassade de France prennent part au séminaire qui a pour finalité de "proposer des pistes d'accélération de la consommation du budget" du C2D au titre de l'exercice 2013 "en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations".

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A l'ouverture des travaux qui vont durer trois jours, le chef du gouvernement ivoirien a encouragé les participants à "apporter des solutions qui répondent aux principales attentes sur la consommation du budget 2013 alloué aux projets éligibles au C2D".

Il a souhaité une réflexion sur le lancement du deuxième C2D 2014-2016 pour "conclure l'utilisation intégrale" de l'enveloppe de 1900 milliards de francs CFA générés par ce mécanisme.

Pour M. Daniel Kablan Duncan, la mise en oeuvre du C2D doit connaître une "cadence d'exécution conforme aux échéances fixées".

"L'émergence du pays repose non seulement sur sa capacité de savoir tirer parti des investissements mais aussi de sa capacité d'absorption des ressources financières disponibles", a-t-il souligné insistant sur la "forte incidence" de ce programme sur " le vécu quotidien des populations".

Il a appelé les différents ministères à "prendre les mesures nécessaires à la consommation du budget 2013".

L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, George Serre, a pour sa part plaidé pour une "plus grande implication" de la société civile ivoirienne dans le contrôle de la mise en oeuvre du C2D et dans l'utilisation de l'argent reversé à la Côte d'Ivoire.

Le directeur de l'Agence française de développement (AFD) à Abidjan, Gérald Collange, a quant à lui recommandé de "faire preuve de plus d'imagination et d'anticipation" pour boucler la consommation du budget 2013 et pour le premier quadrimestre 2014 estimé à 85 milliards de francs CFA.