Côte d’Ivoire : L’Onu lance un appel à la "responsabilité" de tous pour des élections apaisées

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une conférence de presse, Bert Koenders a lancé un appel "pressant" aux acteurs politiques qu'il considère comme les "premiers responsables" dans le déroulement des élections afin qu'ils respectent le code de bonne conduite, pour des élections sans violence, qu'ils ont librement signé en 2008 devant le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.

"J'en appelle à votre sens le plus élevé des responsabilités pour éviter toute dérive et toute manipulation", a-t-il lancé aux candidats.

Bert Koenders dit avoir observé, à deux jours des élections, de "réels débats dans tous les domaines" mais également une campagne émaillée "d'incidents regrettables et d'actes d'intimidation inacceptables" dans certaines circonscriptions.

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"Il reste important de canaliser toutes ces idées, toutes les émotions pour que les élections soient apaisées", a indiqué Bert Koenders.

Il a en outre lancé un appel "solennel" à tous les acteurs qui jouent un "rôle capital" dans l'organisation du scrutin, notamment les agents électoraux et les forces de sécurité et de défense, pour qu'elles adoptent une "attitude responsable" qui garantit des élections "transparentes, libres et régulières, dans le calme, sans intimidation et sans violence".

Le chef de l'Onuci prévient que "les auteurs d'appels à la haine et d'incitation à la violence ainsi que les auteurs d'actes d'intimidation, de violences et d'autres entraves au bon déroulement des élections seront passibles de poursuites devant les tribunaux".

L'Onuci suit "attentivement" le processus électoral même si "elle n'est plus impliquée dans l'organisation et la certification" conformément à son nouveau mandat, a souligné Bert Koenders.

Selon lui, son institution vient "en soutien" au dispositif national de sécurité et apporte son "appui technique" à l'organisation du scrutin.

Les élections des conseillers municipaux et régionaux se déroulent dimanche sur l'ensemble du territoire ivoirien sans le parti de l'ex président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) qui a décidé de les boycotter tout comme les législatives de décembre 2011.

Après la présidentielle de 2010 et les législatives, les élections locales doivent boucler le cycle des élections générales en Côte d'Ivoire et contribuer à la normalisation de la vie institutionnelle du pays.