«L’enquête a pris donc un an et demi. Ce n’était pas facile parce que nous avons interrogé plus d’une centaine de personnes. Une quarantaine de témoins sérieux ont été retenus pour aboutir à quinze personnes suspectées dont sept sont arrêtées. Nous nous sommes donnés au plus tard en juin pour que ce dossier soit terminé et qu’on ouvre un procès », a expliqué mercredi dernier le commissaire du gouvernement auprès du Tribunal militaire Ange Bernard Kessi Kouamé.
A l’annonce de l’ouverture de ce procès, certains se félicitent déjà que les zones d’ombre entourant la disparition tragique de Guéi puissent être bientôt levées. Ils espèrent la manifestation de la vérité à l’issue du procès qui se tiendra probablement en juin. A l’image de ceux qui s’impatientent du dénouement de l’odieux assassinat, le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Mabri Toikeusse a laissé entendre que: « C’est une attente forte tant de sa famille politique que de sa famille biologique, de ses amis, de la Côte d’Ivoire, de l’Etat. Nous souhaitons vraiment que la clarification soit faite ici. L’UDPCI attend donc vraiment avec beaucoup d’impatience ce procès ».
13 ans après, les assassins pourraient enfin être connus. On parle d’une expédition dans laquelle sont impliqués le général Dogbo Blé, le capitaine Séka, des officiers de la gendarmerie, de la garde républicaine…
Pour rappel, c’est en 2002, l’ancien candidat à la présidentielle, Robert Guéi soupçonné de tentative de coup d’Etat a été froidement assassiné ainsi que sa femme et ses proches.
Anani GALLEY