La crise post-électorale de 2010-2011 avait fait de nombreuses victimes, mais avait également causé le départ de milliers d’ivoiriens dans des pays voisins, notamment le Libéria et le Ghana où l’on décompte le plus grand nombre de réfugiés ayant fui la Côte d’Ivoire.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait depuis lancé un appel au retour de ces exilés ivoiriens au pays.
Or vendredi 11 juillet, c’est un convoi de 400 ivoiriens réfugiés au Liberia qui a été bloqué à la frontière. Le gouvernement a expliqué ce blocage par le fait que le pays voulait éviter une propagation du virus Ebola qui sévit actuellement dans l’Ouest du continent faisant de nombreuses victimes.
Pour le représentant du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire, Mohamed Touré, ce refoulement est « dramatique » et « inadmissible ». Bien qu’ayant proposé de faire passer un contrôle médical aux réfugiés, la permission d’entrée sur le territoire a été refusée par le gouvernement ivoirien. Une autorisation qui devrait être un droit fondamental pour ses ivoiriens qui ne sont pas retournés dans leur pays depuis quatre ans.
Une décision d’autant plus surprenante que les personnes qui traversent quotidiennement la frontière entre les deux pays ne sont pas refoulées.
On estime que le Liberia accueillerait encore aujourd’hui 38 000 ivoiriens sur son territoire. Au total, c’était environ 300 000 personnes qui avaient quitté la Côte d’Ivoire pour se réfugier dans de nombreux pays africains.
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