Côte d’Ivoire : De "graves" violations des droits de l’homme lors de la crise post-électorale

Afriquinfos Editeur
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"La Commission a relevé des cas graves de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire", a indiqué la présidente de la Commission, Paulette Badjo, lors de la remise mercredi du rapport au président Alassane Ouattara.

La Commission a relevé, notamment, des exécutions sommaires, des viols, des traitements inhumains et dégradants, des tortures, des menaces de mort, des appels au meurtre et à la haine nationale, des attaques ciblées contre des populations en raison de leur origine ou de leur appartenance politique et religieuse.

Ces actes ont été enregistrés dans la période couverte par le rapport qui part "du 31 octobre 2010 au 15 mai 2011".

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Selon le rapport, ces violations ont été commises par "un ensemble hétérogène d'acteurs" dont les Forces conventionnelles (militaires, policiers et gendarmes), les combattants étrangers et les mercenaires et les groupes d'autodéfense.

Les victimes ont été localisées à "Abidjan et dans la partie ouest du pays".

La Commission nationale d'enquête a noté, entre autres, 3248 cas de violations des droits de l'homme, 8449 cas de violations à l'intégrité physique et 196 cas de viols.

"Les chiffres restent en deçà de la réalité, a souligné Mme Badjo.

La Commission nationale d'enquête a été mise en place en juillet dernier mais elle n'a commencé ses investigations qu'à la mi-janvier.

Elle est composée de juristes, de médecins, de cartographes, de statisticiens et de sociologues qui ont mené des "investigations de terrain" dans plus de 100 localités.

Selon Paulette Badjo, la Commission a procédé par questionnaire et interview pour auditionner 15 875 personnes qui ont permis le recueil des informations.

La Commission a pour mission de recenser les violations de droits de l'homme et de permettre le jugement des auteurs des crimes pendant la crise post-électorale.