Côte d’Ivoire : Le gouvernement reprendra le dialogue avec les partisans de Laurent Gbagbo

Afriquinfos Editeur
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"En conseil de gouvernement, nous avons pris la décision de reprendre contact avec l'opposition dans un cadre officiel", a déclaré le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio au sortir d'une audience avec le président Alassane Ouattara.

Le dialogue amorcé au sortir de la crise post-électorale entre le nouveau régime et les partisans de l'ex-président a été suspendu avant les élections législatives de décembre dernier.

Le FPI exigeait, entre autres, la libération de ses responsables détenus dont M. Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo et la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).

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Faute d'avoir obtenu satisfaction, les partisans de Laurent Gbagbo, entretemps transféré devant la Cour pénale internationale (CPI), ont boycotté le scrutin législatif largement remporté par le parti du président Alassane Ouattara.

A la Haye, Laurent Gbagbo pourrait être poursuivi pour "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" commis lors de la crise post-électorale ouverte en novembre 2010.

"Le gouvernement sera désormais l'interlocuteur de nos frères et soeurs du FPI, nous allons discuter, nous allons leur envoyer un courrier officiel pour reprendre le dialogue", a insisté le Premier ministre ivoirien, nommé le 13 mars en remplacement de Guillaume Soro élu président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.

"Il faut que les Ivoiriens s'entendent, se regardent autrement pour le bonheur de cette population qui a trop souffert de la division, de la mésentente entre ses fils et filles", a ajouté M. Ahoussou Kouadio.

Après l'interpellation le 8 mars par la police nationale de son secrétaire général par intérim, Laurent Akoun, le FPI a dénoncé la "dérive totalitaire" du nouveau régime et appelé à l'ouverture " sine die" de "discussions politiques crédibles" sur les préoccupations des Ivoiriens.

Ces préoccupations concernent "le rétablissement de la sécurité par l'encasernement des militaires, le désarmement des combattants informels, la mise en place d'un environnement propice à la réconciliation des filles et des fils de ce pays, le retour à l'Etat de droit qui passe par la libération des personnes illégalement maintenues dans les liens de la détention et le retour apaisé des exilés, la clarification du jeu démocratique pour garantir des compétitions électorales équitables, crédibles et transparentes", a souligné le FPI.