Côte d’Ivoire : 16 femmes meurent chaque jour pour des causes liées aux grossesses

Afriquinfos Editeur
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"Le chiffre de 16 femmes qui meurent chaque jour sur le territoire ivoirien pour des causes évitables liées aux grossesses et aux accouchements entrave le capital humain du pays et amenuise le rendement de ses institutions", a déclaré jeudi à Abidjan la représentante résidente du Fnaup, Suzanne Maïga Konaté, au lancement d'une campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique.

Mme Maïga Konaté a affiché "l'enthousiasme" de son organisation à accompagner l'Etat ivoirien dans la bataille contre la mortalité infantile avec un appui financier de 144,5 millions de francs sur la période 2013-2015 dans le cadre de la campagne initiée par l'Union africaine (UA) depuis 2009.

L'appui financier du Fnuap est destiné aux hôpitaux d'Abidjan et à ses districts sanitaires pour accélérer les initiatives à impacts rapides dans la lutte contre la mortalité maternelle.

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Pour la ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, Raymonde Goudou-Coffie, cette campagne est un "pari" pour donner une "image humaine, nationale et entièrement appropriée à chaque chiffre et statistique derrière lequel se dessine un visage humain, un destin".

Elle a indiqué que la campagne va consister à parcourir tout le pays pour sensibiliser les femmes sur la nécessité d'accoucher à la maternité, de suivre les quatre périodes prénatales et de leur assurer le soutien des sages-femmes pendant l'accouchement.

"Cela afin que plus jamais, ne meurt de femme en couche sur le territoire ivoirien" a-t-elle insisté.

La ministre s'est engagée à améliorer la qualité des services de santé maternelle et à les équiper en fournitures, en matériel et en médicaments.

"Un mécanisme sera mis en place pour surveiller les décès maternels et néonatals", a-t-elle fait savoir.

Selon Mme Goudou-Coffie, ces engagements viendront compléter les importants progrès réalisés par le gouvernement par l'augmentation de l'accessibilité à l'utilisation des services de santé en général et du niveau périphérique en particulier.