Selon l'Agence ivoirienne de presse (AIP, officielle), les violentes manifestations ont éclaté suite à l'arrestation de trois jeunes du village de N'golodougou (situé à 15 km de Touba), sur ordre du procureur local.
Parmi les 13 éléments des forces de l'ordre blessés, neuf ont été atteints par balles tirées de fusils calibre 12.
Plus de 400 personnes venues de N'golodougou ont assiégé le tribunal de Touba pour exiger la libération des trois personnes dont le président des jeunes du village, Dosso Daouda, arrêtées mardi sur ordre du procureur, Séka Kokogni.
Devant le refus du procureur d'accéder à leurs exigences, ces habitants de N'golodougou se sont attaqués aux bureaux de la sous- préfecture qu'ils ont mis à sac malgré la médiation des chefs traditionnels et du sous-préfet central, Koua Bérima Georges.
La police et la gendarmerie ont tenté d'intervenir pour calmer les esprits mais la situation a dégénérée pour se transformer en affrontement avec les manifestants.
Le calme est revenu après que des renforts de soldats furent venus de la ville voisine de Man (ouest).
Les autorités militaires et administratives locales ont pris des mesures sécuritaires pour prévenir une résurgence de la violence.
La question foncière est de manière récurrente source de conflits parfois meurtriers dans le pays.
Les mois précédents, un affrontement communautaire avait fait trois morts dans une forêt classée de la région de Bloléquin, à l' ouest du pays.
