"Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité de soutenir la Guinée-Bissau dans ses efforts pour établir un calendrier précis pour l'organisation d'élections présidentielles et législatives libres, justes et transparentes, conformément à la législation nationale et aux normes internationales", a déclaré le Conseil des 15, dans un communiqué remis à la presse.
En Guinée-Bissau, un pays marqué par les coups d'Etat, l'instabilité politique et la mauvaise gestion depuis son accès à l'indépendance par rapport au Portugal en 1974, l'armée a pris le pouvoir par un coup d'Etat le 12 avril, juste avant le deuxième tour de l'élection présidentielle, qui devait se tenir le 22 avril.
Le Conseil de sécurité a examiné la possibilité d'organiser une réunion internationale de haut niveau,
qui rassemblerait l'ONU, l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), l'Union européenne et d'autres partenaires internationaux, ainsi que toutes les parties en présence dans le pays, afin de "mettre au point une stratégie globale et intégrée et une feuille de route incluant des actions à court et à long terme, afin d'oeuvrer au rétablissement complet de l'ordre constitutionnel, et de relever les défis multiformes que représente la consolidation de la paix en Guinée-Bissau".
Dans le communiqué, les membres du Conseil ont également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes dans plusieurs domaines clés pour garantir la stabilité à long terme de la Guinée-Bissau, telles que la réforme du secteur de la sécurité, le respect de la primauté du droit, et la lutte contre la culture de l'impunité et contre le trafic de drogue.
