La CEDEAO décide d’appliquer des sanctions diplomatiques et financiers contre le Mali

Afriquinfos Editeur
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"Nous avons décidé que les résultats de la réunion du 27 mars seront d'application immédiate jusqu'à ce que la Comité national de redressement pour la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte malienne) retourne à l'ordre constitutionnel", a-t- il notamment dit.

Lisant une déclaration du mini-sommet des chefs de l'Etat de la CEDEAO, Alassane Ouattara a indiqué que les sanctions diplomatiques et financier visant les membres du CNRDRE et leurs proches collaborateurs seront appliqués.

"La junte doit se mettre à l'écart du processus démocratique et retourner le pouvoir aux autorités constitutionnelles", a-t-il expliqué.

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Les mesures de sanctions, annoncées le 29 mars à Abidjan par la CEDEAO, comprennent entre autres le rappel des ambassadeurs des pays membres de la communauté, la fermeture des frontières avec le Mali, le gel des biens des responsables des putschistes et l'interdiction de voyage des membres de la junte.

M. Ouattara a annoncé que la réunion de Dakar a décidé de mettre en activation immédiate la force d'attente de la CEDEAO. A cet effet, les chefs d'état-major des pays membres de la CEDEAO vont se réunir dans la semaine à Abidjan.

Alassane Ouattara s'est félicité de la disposition de certains pays occidentaux à apporter des moyens à la force d'attente de la CEDEAO.

A la réunion extraordinaire de la CEDEAO sur la crise malienne étaient présents les présidents de 12 pays ouest-africains, à savoir: Bénin (Yayi Boni), Burkina Faso (Blaise Compaoré), Cap- Vert (Jorge Carlos Fonseca), Côte d'Ivoire (Alassane Ouattara), Gambie (Yaya Jammeh), Ghana (John Ata-Mills), Guinée-Bissau ( Raimundo Pereira), Guinée (Alpha Condé), Liberia (Elen Johnson Sirleaf), Niger (Mouhamadou Issoufou), Sierra Leone (Ernest Bai Koroma) et Togo (Faure Ggnassingbé).

Le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, ainsi que celui de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Cheikh Hadjibou Soumaré, ont aussi pris part à la réunion.

Les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest ont pris cette décision au lendemain de l'annonce par la junte malienne du rétablissement de l'ordre consitutionnelle, qui consiste à orgniaser des élections après une période de transition, dont la durée reste à déterminer.

Les putschistes ont déclaré qu'ils resteraient au pouvoir pendant la transition.