"Nous avons proposé au comité des chefs d'Etat de la CEDEAO un mandat pour l'engagement de la Force d'attente de la CEDEAO (FAC)", a déclaré le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko. Les conclusions des travaux des chefs d'état-major seront transmises aux chefs d'Etat et de gouvernement pour décision. "Nous attendons un retour afin d'engager la FAC au Mali", a ajouté le général Soumaïla Bakayoko après la réunion à huis clos qui s'est achevée tard dans la nuit.
A l'ouverture de la réunion, le ministre ivoirien chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, avait indiqué qu'il s'agissait pour les participants d'"imaginer les voies et moyens pour aider à sécuriser le retour à la légalité constitutionnelle et stopper la rébellion". La réunion devait proposer "un plan d'actions opérationnel de déploiement de la force d'attente de la CEDEAO" prévoyant le budget, le calendrier, les moyens logistiques, la taille et le nombre d'éléments par pays. Réunis lundi à Dakar, les chefs d'état ouest africains ont décidé un embargo total sur le Mali tout en demandant "une montée en puissance de la force d'attente de la CEDEAO" forte de 2.000 hommes.
Malgré les appels de la CEDEAO, de l'Union africaine et de l'Onu, la junte militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré n'a pas renoncé à exercer le pouvoir et les rebelles touaregs ont conquis trois villes importantes du nord coupant littéralement le Mali en deux.
