Lomé (© 2024 Afriquinfos)- La presse sportive togolaise, africaine et mondiale sont en deuil depuis ce 05 avril 2024 avec la disparition à la suite d’une brève maladie de Benoît Messan Gnamey, à la veille de ses 86 ans. Journaliste, auteur, formateur, grand passionné de l’Art, il était le doyen de la presse sportive togolaise.
Benoit Messan Gnamey (appelé affectueusement «Bé» par ses intimes) surnommé le «Doyen» depuis plusieurs décennies dans l’écosystème de la presse sportive togolaise, a tiré sa révérence en début d’après-midi de ce 05 avril dans un hôpital de Lomé, après quelques jours d’hospitalisation et une brève maladie du 3è âge.
Il faut une litanie de pages pour brosser le parcours de ce chrétien catholique, père assumé d’une grande famille, assez vétilleux autour de l’éducation de ses enfants, essentiellement des filles qui ont réussi leur vie dans de nombreux domaines professionnels. Homme de Culture, Messan Gnamey fait partie du cercle fermé des pionniers de la presse sportive sur le continent africain et dans son pays. Sur RTNM (ancêtre des médias audiovisuels publics du Togo), il a écrit avec plusieurs de ses collègues les premières pages de l’histoire de la presse sportive au Togo.
Il a également été l’architecte de l’AJST (Association des journalistes sportifs du Togo) en 1972, correspondant sur Lomé des plus grandes radios internationales qui arrosent le Togo comme «RFI et Africa N˚1». Ou encore l’un des initiateurs de l’Association des gens de Lettres du Togo. Rigueur et passion pour le Journalisme auront été jusqu’au bout le leitmotiv de cet homme de taille élancée, élégant, doté d’une voix permanemment à la quête de la persuasion. En dépit du poids de l’âge de ces deux dernières décennies, il avait gardé l’esprit alerte, toujours scotché à l’évolution de l’actualité nationale, africaine et internationale, en écoutant à plein temps RFI et la plupart des stations FM de la capitale togolaise.
Educateur de formation, Messan Gnamey a étudié par la suite le journalisme en France. Ecrivain francophone et francophile, peintre, il aura formé plusieurs générations d’intellectuels togolais dans la peau d’éducateur, et une kyrielle de journalistes sur le tas. Il a par ailleurs été l’un des pionniers de la presse privée togolaise, en lançant le journal «Le Sportif togolais», bien avant la «libéralisation de la presse» dans son pays fin août 1989.
GGKE
