Alexandre Song et le Barça malheureux malgré eux en C1 ces dernières saisons

Afriquinfos Editeur
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Les dieux du foot sont visiblement las des génies de la Catalogne. Il y a encore trois ans, personne n’osait évoquer le crépuscule des Blaugranas version Guardiola/Tito, tant que la paire Xavi-Iniesta alimentera le lutin Messi en bons ballons. Une chose est désormais certaine : la machine catalane est enrhumée et a presque perdu le mythe dont elle était entourée depuis 36 mois ou plus. En réalité, voici au moins deux saisons que les Barcelonais livraient des signes d’usure. On citera entre autres leurs matches de poule empruntés contre le Milan Ac, leurs passages à vide sur la pelouse du Celtic Glasgow ou encore leurs "habituelles" défaites contre Arsenal, à l’Emirates Stadium.

Il a fallu cependant attendre l’élimination des Catalans en demi-finale de la C1, l’an dernier par un Chelsea amoindri, pour que l’inquiétude s’installât durablement. Le Camerounais Alexandre Song arrivé en Espagne l’été dernier n’aura donc pas probablement l’occasion de goutter aux délices des six titres nationaux et internationaux décrochés par le Barça durant la saison 2008-2009 en Espagne, en Europe et dans le monde ! "Ennemi" de tous à abattre, la bande à Xavi n’a pas pour autant perdu son football dominateur et chatoyant qui prive l’adversaire de la balle. La preuve, les poulains de Tito Vilanova sont en train de dominer cette saison la Liga, à cinq journées de sa fin, avec un Lionel Messi qui affole de nouveau les compteurs des records.

Ce sont plutôt les adversaires qui ont appris à mieux connaître Messi et ses coéquipiers durant trois saisons, toutes compétitions confondues. L’an dernier, l’atypique regroupement défensif des Blues a eu raison du talent de l’équipe de Tito. Cette année, les Bavarois devraient leur faire subir le même sort de l’élimination, avec plus de vivacité dans les jambes que les Espagnols.

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Par ailleurs, l’usure de la génération Xavi-Iniesta est incontestablement aussi en train de peser dans la balance du rendement des Barcelonais. Remporter deux Euros, un Mondial, jouer avec panache durant trois saisons sans un grand nombre de jours de récupération use forcément tout bon compétiteur qui ne se dope pas. C’est indirectement une "loi" de sélection de la Nature qui aime rétablir elle-même l’équilibre. Une grande équipe s’inscrit aussi dans la durée en se donnant les moyens d’assurer la continuité de son système de jeu, malgré le changement de générations.

Messieurs les dirigeants catalans, le défi vous est lancé ; à vous de le relever. Au pied du mur, le Barça est désormais contraint de trouver un plan B au talent de Messi, en repensant par exemple l’utilisation de son discret buteur David Villa…

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