Sommet de l’UA: Jean Ping souligne l’importance de l’investissement dans l’infrastructure et l’intégration

Afriquinfos Editeur
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"Malgré une conjoncture internationale difficile, la croissance sur le continent est resté robuste pour l'année 2011, atteignant en moyenne à 5 à 6%," déclare Jean Ping dans son discours d'ouverture du 18ème sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA sous le thème "promouvoir le commerce intra-africain".

 "Nombre d'observateurs estiment que l'Afrique est à la veille d'un décollage économique, à l'instar de la Chine et de l'Inde, il y a quelques décennies", ajoute-il.

 Rappelant que l'Afrique reste encore un continent sous-développé, avec des niveaux de pauvreté très élevés, le Président de la Commission de l'UA a réitéré sur l'importance de continuer à investir dans l'infrastructure.

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 Il annonce que le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIPA), lancé à Kampala en juillet 2010 dont la Commission vient de finaliser la formulation, sera adopté lors de ce sommet.

PIDA favorise le développement de projets d'infrastructures régionales et continentales dans les technologies de transport, énergie, information et télécommunications, ainsi que de l'eau transfrontalière en vue d'accélérer l'intégration physique de l'Afrique, de stimuler le commerce intra-africain, et renforcer la compétitivité de l'Afrique dans l'économie mondiale économie.

Le programme est une initiative à long terme. Il définit à court terme des objectifs à atteindre d'ici 2020, à moyen terme des objectifs à atteindre d'ici 2030, et à long terme, ceux d'ici 2040.

Insistant sur le besoin d'un rythme beaucoup plus soutenu au processus d'intégration économique, Jean Ping a appelé aux autres entités économiques régionales d'émuler l'arrangement tripartie entre la Communauté de l'Afrique de l'Est, le COMESA et la SADC, en vue de la création d'une zone de libre-échange.

 Il a également annoncé son soutien à la recommandation des Ministres africains de l'Intégration, en vue de la constitution d'un deuxième bloc de libre-échange qui regrouperait la CEEAC, la CEDEAO et l'UMA.

"L'Afrique ne commerce pas suffisamment avec elle-même, alors même que l'accroissement des échanges interafricains jetterait les bases d'une croissance économique plus forte et plus durable", souligne-t-il.